Zero theorem de Terry Gilliam

J'ai adoré.   Que ce soit pour l'interprétation des acteurs (Waltz et mélanie thierry sont incroyables), le futur mis en place ou le propos du film. Vraiment du bon Gilliam dans la lignée de Brazil.   

C'est un film qui est complètement mineur chez Gilliam (et à ce titre la comparaison avec Brazil est peut être un peu tirée par les cheveux quand même). Le propos n'est pas inintéressant à la base mais je pense qu'il réclamait une conclusion un peu plus développée.
Je n'ai pas non plus été totalement emballé par Waltz à la limite du cabotinage bien souvent en revanche effectivement Mélanie Thierry, complètement sous exploitée dans le cinéma français y est assez excellente en intouchable machine à fantasmes, quasi le seul élément "adulte" dans une société infantilisée à outrance.

Sinon c'est un peu l'imaginaire Gilliam by-the-book, c'est loin d'être aussi désincarné et cynique que les derniers Burton par exemple mais on commence quand même à sentir un léger manque de conviction qui dessert le film au final (moins gênant quand on est client à la base). C'est un film qui se veut fou mais manque d'une vraie folie, qui repose sur des gimmicks un peu éculés et manque à la fois d'air et de la démesure qu'on peut attendre du cinéma de Gilliam.

En ayant plutôt apprécié le film je crois que vient quand même temps de la remise en question, au risque de sombrer dans la caricature en carton pâte et la répétition.

Pas vu mais personnellement ce dont tu parles m'avait déja frappé dans the Brother Grimm ( qui me semblait etre une commande pure et dure) c'est comparable?

C'est assez différent. Brothers Grimm a un côté film de studio, ça sent un peu les interférences à tous les étages, Zero Theorem par contre je pense que c'est un film sur lequel il a été relativement libre mais cette fois c'est son imaginaire qui sent un peu le renfermé (et qui prend parfois/souvent) le pas sur l'histoire qu'il veut raconter. Et je pense qu'il a besoin de changer d'air.

 

Terry Gilliam ça fait un moment que je n'adhère plus. Et vos retours confirment mes craintes sur le "non renouvellement" de sa mise en scène.
Il est assez proche de Michael Bay finalement dans le sens où il n'arrive pas à se réinventer   

Justement, retrouver les thématiques chères à Gilliam avec son univers steampunk en papier mâché et sa satire acerbe de l'aliénation de la société, c'est ce qui m'a plu mais je comprends tout à fait que ça ait pu rebuter certains d'entre vous. ça serait cool qu'il ne tourne pas trop en rond à l'avenir, c'est clair.