Parasite de bong joon-ho (pas vu)

Ca a l'air super bien mis en scene, mais sinon, dont know, quelqu'un l'a vu?

Non mais c'est prévu

Ok, Cubinator
(je sais pas, je t'ai entendu dire ça avec la voix du T800 )

Très très bon. Film à l'humour noir qui fonctionne à merveille, scénario malin à rebondissements. Certains éléments semblent faciles ou trop gros mais servent le propos de cette farce grinçante.

Beaucoup aimé aussi.
Super bien mis en scène, très soigné visuellement, le film est vraiment beau à regarder.
Le scénario est effectivement très malin et on se prend au jeu de voir cette famille s'immiscer chez les autres.
C'est parfois drôle mais ça devient assez vite malsain, et on se demande où tout celà va se terminer.
C'est pas dénué de défauts, le trait est parfois un peu forcé sur certains éléments, et il y a quelques grosses ficelles.
Mais ça reste des défauts mineurs à côté de ce que propose le film!

Merci de vos retours

Vuu

Et bien j'ai été déçu. C'est pourtant extremement bien fait,(des réserves majeurrs, mais j'y reviens) j'ai aimé bcp de choses dedans, clairement. Comme la mise en scene, l'acting, l'argument, des scenes en elle meme, tout ca est de haut vol. (et le fond est tout à fait interessant, spécialement la lutte des classes pauvres, entre elles, il y a à dire)  Maiiis alors c'est quoi le probleme?   j'ai quand meme trouvé une grosse partie du dévellopement artificiel, entendre, je voyais les ficelles du scénario qui m'ont fait tiqué dans un premier temps, (la découverte que la peche intox la gouvernante, au moment ou on cherche à la dégager)...tout en passant au dessus, puis plus le film progressait, plus ca persistait. Le tour de magie est indéniablement réussi, mais fallait pas que je creuse. J'ai fini énerver par le procédé ahaha c'est simple, déjà je ne croyais pas aux personnages principaux, (et cela malgrés les excellents acteurs) si médiocre d'un coté, et si actor studio de l'autre. Je comprends bien qu'ils ont affaire à des gens trés crédule, mais vraiment vu leurs talents avoir une vie si pourrie avant de les rencontrer? Bon et puis si j'apprécie qu'on nous fasse pas des portrait facilement sympathique, j'ai moyennement apprécié le cliché du pauvre (escroc) qui vie complaisémment  dans le laisser allé. Idem, pour les riches. Bien de ne pas les montrer d'emblée uniquement sous un jour ou il serait des gros connards, mais franchement, avec le peu qu'on sait d'eux, je n'arrivais pas à croire qu'ils aient ce statut. (mais aprés tout, vu certains incompétent qui seraient nos "élites" en ce moment en France  ) enfin, la scene ou les  Ki-taek range vitesse grand v l'appartement des Park... d'accord on est dans la comédie aussi...

On en arrive à ce qui fait relancé l'action, avec le bunker... Ok, on est dans un film, ok les riches donc sont crédules, tout ce que vous voulez, mais cela est tout de meme un peu pratique, y avait pas autre chose à faire de plus imaginatif? En partant des personnages principaux? Ca m'a donné l'impression d'etre un implant pour relancer l'action. Et ne parlons meme pas de leur chute dans l'escalier...arrivé la, j'arrivais à prendre du plaisir pour toutes les qualités de mise en scene, de jeu, mais j'y croyais de moins en moins. Bon, et si ca monte bien en intensité, notamment avec la sous histoire avec le pere, ultimement, pour moi ca en devient caricatural ( donc, ils sentent mauvais, rarrrrr insupportable, ) et pour finir l'épilogue si il est joli pour ce qu'il exprime, est totalement out there ( vraiment personne ne découvre jamais ce bunker, à part les domestiques et aide de famille? okkk) on m'a dit qu'il fallait le prendre aussi et surtout comme une farce, je comprends, et j'aime les farces mais ma suspension of disbelief n'étant plus là, j'ai plutot au l'impression d'etre pris pour le dindon de la farce. De maniere indéniablement talentueuse, maiis tout de meme.

Revu, pour une certaine occasion. Plus aimé

Non, que je ne vois plus les invraisemblances et facilités, mais en les recontextualisant,  ils prennent leur sens, je trouve. Le film a été loué pour sa quasi perfection technique, avec un montage fluide sans temps morts, une mise en scène simple, mais pensée, avec une narration parfaite,  avec souvent énormément d'idée, des ruptures de ton incroyable, organique, avec cette photo extrêmement travaillée... Le scénario idem donc ( malgré les facilités, on y revient) On a loué son propos parlant de la guerre des classes plutôt souvent subtil, c'est vrai, et il y a aussi pas mal à dire dessus, mais ca ne sera pas mon propos (du moins pas frontalement )

L'idée de perfection revient souvent même dans le film, avec la maison des Park, qui eux même semblent avoir un comportement exemplaire ( quoi que énormément naïf, parmi d'autres choses, on y revient) comme un idéal de vie (et qui est tout de même un superbe appart au prime abord). Ou tout est parfaitement rangé, aucune impropreté , aucune maladie physique, (si ce n'est plus tard, la gouvernante...) aucune mauvaise odeur.... tout est à sa place ( comme le dit Monsieur Park) Tout ce qu'on voit d'emblée semble parfait. Car quand on gratte, quand on cherche, il y a bien sur Madame Park dépassée, crédule, qui semble être une poupée qu'on remonte (on la découvre, quand on la voit la première fois,  d'ailleurs endormi ) totalement névrosée, frustrée, et qui ne se donne pas droit à l'erreur.  Le père dans l'hyper contrôle obsédé par le fait donc que tout le monde ait sa place, qu'on ne dépasse pas les limites (et surtout par les odeurs, donc...).  l'enfant des Park hyper actif, et traumatisé , (mais qui sans être un génie est peut être le plus sensible à ce qui l'entoure, voir l'idée de devenir un Indien, ce qui renvoie à l'oppression culturelle Américaine, voir aussi comment il repère que Monsieur et Madame Ki-taek ont la même odeur) la fille de la famille qui se sent délaissée. La gouvernante, bien sur qui a une maladie qui ne peut se développer, dans un environnement aseptisé, sans pêche. Il y a  ce bunker qui cache ce qui ne va pas, (un homme qui peine à survivre à une faillite) ce qu'on ne veut pas voir, qui rappelle ce qu'on ne voit pas ou plus (comme tout ce qui est "en dessous de soit" de ce rangement fait vitesse grand v ou tout est planqué approximativement, y compris, les Ki-taek   ) qui fait encore qu'alors que la ville d"en bas" a été inondé, que bcp ont perdu le peu qu'ils avaient (ah oui ça ruisselle la), certains (comme Madame Park) préfèrent admirer le ciel bleu, et se dire qu'après la  pluie le beau temps, désinvolte, les pieds sur un siège, de sa voiture, sous la haine montante de son chauffeur, Monsieur Ki-taek.

Bien que les Park ne veulent pas la voir, l'imperfection existe donc bien chez eux,( et pour parachever le tout, ils ne sont pas aussi sophistiquée qu'elle aimerait qu'ils soient ) tout autant que chez les autres, dans les facilités que le film a dans la vie elle même,  et pourtant, c'est parfois presque organique, si je reviens à l'histoire des peches. Il était nécessaire à quelqu'un comme la gouvernante de vivre dans un environnement pareil pour rester en bonne santé. ( et pourtant on notera que les Ki-taek eux mêmes sont dit en bonne santé, malgré leur statut social. On dit qu'on a besoin d'être au contact des bactéries pour que nos corps s'habituent à lutter contre... ça fait réfléchir)

Un environnement qui en même temps, fait qu'on ne voit même plus la vraiment ou on habite, que peut importe qu'on soit un Coréen du Sud finalement, puisqu'on va jusqu'à parler mis Coréen, Mis Anglais, avec en référence souvent la culture Américaine consumériste. Parfaitement... déconnecté. Comme le dit Madame Ki-taek  « l’argent est un bon fer à repasser » (il rend lisse) la pauvreté, par contre contraint à trouver des « plans ». En improvisant souvent. Au mieux souvent, sur du court terme.

Et pourtant, le pire est que quand on a un plan sur du long terme, comme Kim (le fils Ki-taek)  quand on vient d'en "bas", on aspire également à ce modele, on se demande si on y a sa place, si on peut se "fondre dans le décor" Alors, bien sur, il a des raisons existentielle, et familiale, et il n'est pas dit qu'il oublie d'ou il vient ( puisque ses parents sont une de ses motivations premières. D'ailleurs l'amour sous toutes ses formes, et la compassion semble être la voix de l'espoir, ce qui manque pas mal à la famille "fonctionnelle" complètement dysfonctionnelle des Park) mais si Kim atteint ce mode de vie, il fera tout encore une fois pour le garder, et donc se fondra dans le moule. C'est peut être ça le vrai parasite, un virus conformiste qui tue les individualités, la vie. ( et oui, c'est bien ce qu'est devenu le capitalisme   )

Et le film de Bong Joon Ho lui même avec son coté wtf totalement assumé, ses ruptures de ton dingue,  avec ses rebondissements imprévisibles, sa manière de faire un portrait multidimensionnel des deux familles principales, ou on peut avoir de l'empathie a peu prés pour tout le monde, ou en même temps on épargne pas de les égratigner et de montrer leur coté sombre, beauf, ou  malaisant est tout sauf un film aseptisé et conformiste. Imparfait, malgré les apparences, peut être, mais avec une sacré personnalité