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| Si vous pouviez "refaire" le film | |
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+11Spider-Maul JKKS Archie Leach Béin Magic Xyrons Killzeus Larme_de_dragon Doctor_Ash Chanandler Bong Tayelore 15 participants | |
Auteur | Message |
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Archie Leach Modérateur
Messages : 2239 Date d'inscription : 09/12/2009
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Ven 14 Mai - 13:56 | |
| Vu que je suis pas fan du seigneur des anneaux en l'état je pense souvent a ce que ça aurait pu donner avec un autre réal (et un autre cast).
Y a aussi le Watchmen de Greengrass que j'aurais aimé voir, et d'ailleurs ça le branche de faire un film de super héros c'est quand il veut pour moi.
Ou encore ce qu'aurait donné A.I si Kubrick l'avait réalisé lui même (même si je l'aime bien en l'état) Et puis il a eu d'autres projets qu'il a pas concretisé qui auraient été surement très intéressants, c'est comme Coppola.
Et Dragon Ball oui toujours convaincu qu'un très bon film peut être fait, pour peu qu'il y ait des gens sérieux et passionnés derrière, avec une vraie vision à la fois personnelle et plus fidèle à la bd que le truc ignoble de la fox. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Ven 14 Mai - 14:03 | |
| Pas encore vu la version de longue de Watchmen mais je me dis qu'avec un autre réal comme David Fincher ça aurait été 100 fois mieux Y a aussi X-Men 3 que je voudrais bien qu'on refasse enfin faut pas rêver non plus Eragon y avait mieux à faire avec ce film en plus jeremy Irons était plûtot bon et le dragon pas mal foutu mais le reste |
| | | Killzeus Utilisateur
Messages : 4688 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Ven 14 Mai - 23:20 | |
| X-men 3 version Singer parce que le Ratner hein a part l'action(en plus j'ai cru entendre que Singer avait apprécié ) Les 4 Fantastique version Soderbergh(ya même eu Sean Astin de prévu et Chris Colombus) parce que Tim Story heu c'est un peu vide son truc. Troie par John Mc Tiernan,parce que ce qui manque dans le film c'est une virtuosité de mise en scène pour combler certains creux du scénario pourtant trés bon(a part le développment justment des second rôles). D'ailleurs je me tâte devant le Directo's Cut de Wolfgang Petersen,parce que ça a l'air vachment mieux,si quelqu'un l'aurait vue?
Dernière édition par Killzeus le Ven 14 Mai - 23:49, édité 1 fois | |
| | | JKKS Utilisateur
Messages : 5444 Date d'inscription : 11/12/2009 Localisation : Malibu
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Ven 14 Mai - 23:45 | |
| Batman Begins: Sans David Goyer, avec Jonathan Nolan et un Christopher Nolan maître sans concession de son oeuvre. Et un Christian Bale qui maîtrise sa prise de poids aussi.
Terminator Salvation: Un ami scénariste m'avait fait part de l'une de ses idées à la vision des premières bandes-annonces (qu'il réutilisera à l'avenir je l'espère). J'aurais aimé que le film n'en reprenne ne serait-ce que des bribes au lieu de se contenter d'enfoncer des portes ouvertes sans d'ailleurs la moindre espèce d'enthousiasme. Ou que Gaspar Noé réussisse à convaincre Halcyon avec son projet fauché (30 millions de dollars) qui paraissait mortel tellement il retournait aux sources de la franchise Terminator.
Iron Man 2: Après avoir revu le film (que je trouve à la réflexion correct, j'ai largement préféré ma deuxième fois), j'ai pensé que cet épisode ne souffre pas de grand chose d'autre que d'un scénario désordonné. La baston à Monte-Carlo au milieu du film, inversée donc avec un combat Mark 4 vs Mark 2 beaucoup plus long et destructeur (à tous point de vue) aurait je pense donné un coup de boost au rythme de l'ensemble en permettant, qui plus est, d'introduire Ivan Vanko de manière plus exhaustive. Et globalement de mieux resituer les protagonistes et d'amorcer les enjeux du film dans les règles de l'art.
Ce qui me vient à l'esprit pour le moment. Mais "refaire" un film est quelque chose qui me vient très souvent à l'esprit. | |
| | | Larme_de_dragon Utilisateur
Messages : 3379 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Partout et nulle part
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Sam 15 Mai - 11:15 | |
| - Béin a écrit:
- Pour moi, il faudrait refaire :
- Jumper. Grosse daubasse signée Doug Liman. C'est dommage car l'histoire de base a un bon potentiel. Je ne sais pas ce que ça aurait pu donner mais en tous cas, autre chose que ce navet avec des acteurs ratés, un scénario quasi-inexistant, des personnages et des évènements illogiques et des effets de jump à répétition pour combler le manque de scénario juste parce que c'est fun.
- Terminator 3. J'aime bien le film malgré tout ses défauts, mais pour un film censé montrer le soulèvement des machines et qui ne le fait que dans les 30 dernières minutes (et encore, on ne voit pas grand chose), c'est raté. Il aurait fallu virer la majeure partie du film qui n'est qu'un pâle remake des 2 premiers films et cet humour lourdinguos pour se concentrer sur la révolte des machines et l'arrivée du jugement dernier, dans une ambiance plus sombre, plus sérieuse et avec des personnages plus convaincants.
- Terminator Salvation, tant qu'on y est. Les idées du film sont plutôt bonnes mais le résultat est très bancale. Il aurait fallu ajouter des choses (plus de dramaturgie, plus de combat contre les machines, une ambiance plus "poisseuse" et des enjeux plus importants avec une menace plus présente) et mieux réaliser le tout. Out les personnages mal écrits et la mise en scène mal fichue.
- Le choc des titans. A quand un film mythologique avec une réelle dimension épique, dramaturgique et onirique ?
- Dragon Ball. Je ne suis pas spécialement pour une adaptation du manga, mais quand on nous sert une grosse merdasse comme DBE, y'a des limites. Il y avait vraiment moyen de faire un bon film, quel que soit la direction prise. Complètement d'accord avec toi Béin et surtout le dernier que ma conscience a du volontairement oublier! D'autant que Stephen Chow aurait pu le réaliser si la Fox ne l'avait pas fait chier. Rageant! | |
| | | Spider-Maul Utilisateur
Messages : 217 Date d'inscription : 29/05/2010 Localisation : Devant mon ordi
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Dim 30 Mai - 1:15 | |
| Blade 3 : en appliquant le premier scénario qui était prévu à l'époque (un monde apocalyptique où les vampires régnaient en maître sur les hommes, si je ne fais pas d'erreur) et on aurait eu droit à une conclusion digne de ce nom.
X-Men 3 : réalisé par Singer, on aurait eu droit à une meilleure exploitation des personnages et une psychologie toujours plus poussée, avec de l'action bien dosée.
Spider-Man 3 : pas forcément mauvais en lui-même, mais perso, je pense qu'il aurait fallu réduire le nombre de méchants (et entre autres enlever Venom, c'est un personnage qui demande au moins deux films pour être exploité correctement) afin d'éviter un scénario trop brouillon.
Matrix Revolutions : éviter que plus de la moitié du film soit centrée sur la guerre de Zion, et recentrer davantage sur le parcours de Neo et Trinity vers la Source (si je ne dis pas de conneries), c'aurait été bon.
Harry Potter & l'Ordre du Phénix : même si j'aime bien le film en lui-même, il possède néanmoins quelques défauts (chapitres importants éludés, manque sévère de fluidité), j'aurai aimé un scénario plus approfondi qui insiste bien sur la psychologie des personnages, en particulier celui de Harry, montrer davantage son "côté obscur" (un peu plus d'insolence et de rage envers ses ennemis, même s'il garde une certaine colère ainsi qu'une certaine arrogance dans le regard qui ne sont pas déplaisants) et allonger les moments forts du 5ème livre (le pire souvenir de Rogue, la bataille au Ministère, la discussion entre Harry et Dumbledore après le Ministère), en bref autre chose qu'un résumé trop rapide qui donne par moments l'impression d'un film quelque peu bâclé et charcuté.
Dernière édition par Dark-Potter-13 le Sam 26 Juin - 1:01, édité 1 fois | |
| | | Sylar Utilisateur
Messages : 5329 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Mer 2 Juin - 11:27 | |
| Pirates des Caraibes J'enleverais tout le coté bebete et lui ajouterais un scenar moins bordelique et le coté epique qu'il n'a jamais eu en 3 films
Le Retour du Jedi Je degagerai les bisounours et je lui claquerais la fin la plus dark possible
Dragon Ball Peut etre l'un des plus gros gachis de l'histoire. Adapter ce manga est un veritable défi certes mais s'il est surmonté, on pourrait obtenir quelquechose de tres beau voir meme nouveau.
The Island Parce que tous les elements etaient reunis pour en faire un thriller fururiste dans la veine d'un Minority Report et qu'au final on a un banal actionner.
Resident Evil Tout est a refaire ! Une histoire bien plus proche de celle des oeuvres originales et bien plus complexe.
Hitman Un film plus centré sur la complexité meme du personnage central. | |
| | | Chanandler Bong Utilisateur
Messages : 6767 Date d'inscription : 02/05/2010 Localisation : au bar, en train de se taper une vodka martini !
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Mer 2 Juin - 17:53 | |
| - Sylar a écrit:
- Le Retour du Jedi
Je degagerai les bisounours et je lui claquerais la fin la plus dark possible
quelle genre de fin ??? | |
| | | Sylar Utilisateur
Messages : 5329 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Mer 2 Juin - 20:31 | |
| - Chanandler Bong a écrit:
- quelle genre de fin ???
Pourquoi pas la fin qui avait ete prevue a l'origine (j'avais appris ça en visionnant la critique video de Yannick Dahan), c'est a dire celle ou Han Solo meurt et Luke finit par tuer son pere. | |
| | | Gizmo Utilisateur
Messages : 2178 Date d'inscription : 07/12/2009 Localisation : Gallifrey
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Mer 2 Juin - 21:39 | |
| *Batman Returns - Le scénario d'origine où le rôle de Harvey Dent ne devienne Max Schreck *Batman 3 - Cette fois par Tim Burton (celui des années 90 évidemment ). Pour voir ce qu'il avait en tête pour celui-là (Billy Dee Williams en Two-Face dans la continuité de Returns, Robin Williams en Riddler et Marlon Wayans en Robin ) *X-Men 3 de Bryan Singer! 'nuff said! *Austin Powers - Avec Jim Carrey dans le rôle du Docteur Denfer comme ça avait été prévu à la base | |
| | | Béin Utilisateur
Messages : 1920 Date d'inscription : 07/12/2009
| | | | Xyrons Utilisateur
Messages : 6403 Date d'inscription : 02/01/2010 Localisation : Neptune
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Mer 2 Juin - 23:29 | |
| - Sylar a écrit:
- Chanandler Bong a écrit:
- quelle genre de fin ???
Pourquoi pas la fin qui avait ete prevue a l'origine (j'avais appris ça en visionnant la critique video de Yannick Dahan), c'est a dire celle ou Han Solo meurt et Luke finit par tuer son pere. Perso je préfère autant la fin du film à celle-ci qui pour le coup est très dramatique... | |
| | | Sylar Utilisateur
Messages : 5329 Date d'inscription : 08/12/2009
| | | | Invité Invité
| | | | Sonate Utilisateur
Messages : 248 Date d'inscription : 09/12/2009 Localisation : entre de bonnes mains
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Jeu 3 Juin - 0:41 | |
| Simetierre --> j'aurais choisi un autre acteur que cette absurde face de crevette farcie au formol qui tient le rôle du père Creed et qui pleure - Spoiler:
la mort de son fils
comme s'il s'agissait là d'un simple caprice et encore, mal joué le caprice ! | |
| | | Gizmo Utilisateur
Messages : 2178 Date d'inscription : 07/12/2009 Localisation : Gallifrey
| | | | Tonisme Utilisateur
Messages : 1560 Date d'inscription : 02/01/2010
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Ven 18 Juin - 11:38 | |
| Resident evil Il faut puiser toute l'originalité dans le jeu et non dans les autres films de zombies.
Daredevil Développer davantage les personnages avec un récit plus intense et plus riche (les relations avec les média, son handicap, ses sentiment...). | |
| | | Killzeus Utilisateur
Messages : 4688 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Sam 3 Juil - 23:54 | |
| Bon allez je vais évoquer la genése d'Indy 4.Comme tout le monde le sait George Lucas a encore tapé dans le mille en trifouillant de ses doigts boudinnées tous les patchworks de bonne idées évoqués par les scripts de nombre de scènaristes et imposer sa vision purement commercial provoquant l'exaspération de Steven Spielberg (lui qui avait vu du script de Franck Darabont une pure merveille),Lucas étant devenu plus amoureux de l'argent et de sa propre personne plutôt que des univers et des icônes qu'il a lui même créé à l'époque où il était un vrai cinéaste sincère et dévoué à son public | |
| | | Killzeus Utilisateur
Messages : 4688 Date d'inscription : 08/12/2009
| Sujet: Re: Si vous pouviez "refaire" le film Dim 4 Juil - 0:02 | |
| - Citation :
- J’ai dit à George Lucas qu’il était cinglé, qu’il avait dans ses mains un scénario fantastique. On peut dire ça à George, et il ne clignera même pas des yeux. C’est l’un des hommes les plus butés que je connaisse. »
En quelques mots, Frank Darabont vient de résumer sans le savoir toute la croisade qu’a représenté la pré-production du quatrième volet des aventures d’Indiana Jones, projet sur lequel Spielberg, Ford et Lucas planchent depuis 1994. Quatorze années de Developpement Hell donc, durant lesquels se succèderont officiellement cinq scénaristes : Jeb Stuart (Piège de cristal, 48h de plus), Jeffrey Boam (La Dernière Croisade, L’Arme fatale 3), Frank Darabont (Les Evadés, The Mist), Jeff Nathanson (Arrête-moi si tu peux, Le Terminal) et David Koepp (Jurassic Park, Spider-Man). Jouant aux chaises musicales jusqu’à l’épuisement, ces fortes personnalités se frottent bientôt à un handicap de poids au-delà des pressions d’usage : George Lucas les contraint à mettre en forme l’histoire qu’il a lui-même imaginée au lendemain de La Dernière Croisade, et les autorisations de sorties de route sont toutes relatives. Cette histoire si chère à Lucas n’évolue guère sous le sceau du secret, le script bouclé en 1995 par Jeb Stuart arborant un titre équivoque : Indiana Jones and the Saucer Men from Mars. L’homme au fouet contre des soucoupes volantes ? Une idée a priori farfelue, mais qui selon Lucas représente l’approche la plus logique pour un Indiana Jones situé dans les années 1950. Malgré les réserves de Steven Spielberg (qui ne déborde pas d’envie de réaliser un quatrième opus) et surtout d’Harrison Ford, dont le rejet absolu du concept enterre dans l’œuf le pavé de Stuart, George Lucas n’en démord pas. Mais si le choix des Aliens en guise de McGuffin doit tenir Ford écarté du projet, alors l’auteur de Star Wars acceptera d’aborder le sujet par voie détournée.
Après huit années de sur-place, Lucas avalise la décision de Steven Spielberg d’embaucher Frank Darabont, cinéaste de grand talent (Les Evadés) doublé d’un amateur averti du cinéma des fifties, comme en atteste le script formidable du Blob de Chuck Russell. Une collaboration que Spielberg se remémore la larme à l’œil : « Nous avons eu de nombreuses réunions passionnantes au cours desquelles on a fait en sorte d’utiliser autant d’idées de George que possible, en ajoutant bien sûr beaucoup de mes propres suggestions. Frank avait un grand nombre d’idées très originales et il a énormément apporté au scénario. Il m’a remis une première version dont j’étais très satisfait, intitulée Indiana Jones and the City of the Gods. C’est donc avec une grande fierté que j’ai envoyé à George le travail de Frank, mais cela ne correspondait pas à ce que George avait en tête pour ce quatrième Indiana Jones. » Le choc et donc soudain, et résonne encore de toute sa puissance dans la caboche de Darabont. « J’ai gâché une année de ma vie sur ce film, déclare-t-il pendant le tournage du Royaume du Crâne de Cristal, fin 2007. Cette expérience restera comme la pire de ma carrière. Ca m’a montré à quel point les choses peuvent s’envenimer. Je me suis dévoué corps et âme pendant un an à quelque chose qui me passionnait au plus haut point, j’ai pu travailler de très près avec Steven Spielberg et le résultat était à mon avis exceptionnel. Steven voulait en faire son prochain film, puis tout est tombé à l’eau parce que George n’aimait pas le script. » Chargé d’ondes négatives et sorti désabusé de ce remerciement, Frank Darabont décide l’année suivante de se défouler avec The Mist, dont la noirceur abyssale semble traduire avec une belle fidélité son humeur du moment.
- Citation :
- Orphelin, Steven Spielberg s’offre les services d’une valeur sûre, Jeff Nathanson, qui lui a récemment concocté les scripts d’Arrête-moi si tu peux et du Terminal. « Ensemble, explique Spielberg, nous avons agencé quelques excellentes idées. Il nous a donné beaucoup de conseils, en particulier sur l’histoire. Il a vraiment apporté des éléments très originaux à l’ensemble et c’est pour cela qu’il est crédité au générique sous la mention ‘Histoire de’, mention qu’il partage avec George. » Sans que l’on sache vraiment pourquoi, Nathanson ne s’engage toutefois pas à livrer un scénario complet, et la Dream Team de Lucasfilms se retrouve une nouvelle fois seule avec le bébé dans les pattes. Alors qu’Harrison Ford déclare un peu partout dans la presse que sa patience commence à s’effriter, menaçant de quitter définitivement le projet si le prochain script ne reçoit pas le feu vert du « maître », Spielberg abat sa carte de la dernière chance, et compose le numéro de David Koepp, scénariste de Jurassic Park, Le Monde perdu et La Guerre des mondes. « Quand j’ai appelé David au téléphone, il s’est écrié : ‘ça fait 15 ans que j’attends que tu me demandes d’écrire ce film ! Bien avant notre rencontre et notre première collaboration, et j’ai enfin cette chance !’ C’était vraiment un coup de fil sympa ! Il s’est immédiatement mis au travail pour écrire le scénario qui nous a permis de tourner le film. » Sur la base des récents travaux de Koepp, le premier Spider-Man en tête, les fans laissent échapper un soupir de soulagement, et commencent à espérer que le syndrome Star Wars ne s’appliquera pas à cette suite tardive d’Indiana Jones. Ils sont pourtant loin de se douter que le labeur de Koepp va consister essentiellement à jongler avec les pièces d’un puzzle géant, et à tenter de relier via une intrigue nouvelle des éléments narratifs et morceaux de bravoure déjà largement établis dans les scripts qui ont précédé. Un numéro de funambule en somme, dans lequel il n’est pas superflu de faire le ménage.
LES PERSONNAGES
La rédaction d’un Indiana Jones commence par une sélection de personnages, et la série a imposé depuis ses origines quelques figures immuables. Avant même le premier tour de manivelle, Indiana Jones IV doit ainsi trouver son Indiana Jones Girl, son sidekick, un méchant en chef qui assumera en fin de parcours les conséquences de ses obsessions destructrices, et un sbire qu’Indy affrontera dans un féroce duel mano a mano. Une riche galerie qui devra s’inscrire dans l’héritage de la trilogie originale, quitte à ressusciter quelques bouilles célèbres. Dès 1995, Jeb Stuart entend d’ailleurs répondre par avance aux souhaits des fans, et inclut dans une scène de mariage placée en début du second acte les trognes de Marion Ravenwood, Willie Scott, Demi-Lune, Sallah et Henry Jones. Tous ont droit à des lignes de dialogue : Willie et Marion s’étonnent qu’Indy ait enfin décidé de dire oui à une femme, Sallah leur rétorque qu’elles sont surtout étonnées qu’il ne s’agisse pas de l’une d’elles ; Henry Jones met Indy en garde quant au choix d’épouser quelqu’un qu’il connaît à peine, et ses inquiétudes se confirment lorsque la promise disparaît mystérieusement au seuil de l’Eglise. Cette femme, prénommée Elaine, est présentée dès l’ouverture comme l’épouse idéale, sans que le script n’explique réellement en quoi. Le personnage, proche de la scientifique du Tarantula de Jack Arnold (elle parle de surcroît une quinzaine de langues), se montre si peu convaincant que Frank Darabont décide de l’effacer purement et simplement lors de son arrivée sur le projet en 2003.
- Citation :
- « C’est Frank qui m’a conseillé de faire revenir Marion Ravenwood pour faire plaisir aux fans, avoue Steven Spielberg. Il a beaucoup insisté là-dessus, et il l’a donc incluse dans sa version du scénario. » Marion, le premier amour d’Indy, reste le personnage préféré du public, loin devant la geignarde Willie Scott et la fadasse Elsa Schneider. Darabont, qui veut plus que jamais s’inscrire dans la continuité du travail de Lawrence Kasdan sur Les Aventuriers de l’Arche perdue, imagine donc des retrouvailles pimentées entre Indiana Jones et la fille de son mentor, le professeur Abner Ravenwood. Soutenue par des références ouvertes aux dialogues (« I always knew someday you’d come walking back through my door ») et aux gags cultes de Kasdan (le coup de poing dans les dents en guise de bonjour), la relation entre les deux personnages confère à City of the Gods une dynamique absente des scripts concurrents. Une dynamique qui manque en tout cas au script de David Koepp malgré la participation gracieuse de Larry Kasdan sur la première scène de Marion ; celle-ci, bien qu’intègre par rapport à sa prestation de 1981, se voit rapidement reléguée au second plan au profit de Mutt Williams, le fils caché qu’elle a eu avec Indiana Jones.
« C’est Jeff Nathanson qui a inventé le rôle de Mutt », précise Spielberg, qui somme David Koepp de bâtir son script sur la confrontation entre un héros vieillissant et son fiston rebelle. Encouragé dans cette voie par Lucas, qui rêve déjà d’une saga dérivée type Indiana Jones Jr., le réalisateur demande également à Koepp de recycler quelques caractères issus du script de Darabont, dont l’accumulation de nouveaux personnages (des tonnes de méchants, des sidekicks en pagaille et des guests au rôle improbable, comme cet Henry Jones forcé de chantonner « Fly me to the moon » lors du mariage final) finissait par nuire à la cohésion de l’ensemble. L’agent double, un Russe du nom de Yuri chez Darabont, réapparaît donc sous les traits de Mac, un agent de la CIA converti au communisme par la force de l’argent. Le professeur Oxley, finalement campé à l’écran par John Hurt, est lui aussi décalqué du pavé de Darabont, à la différence près qu’une scène le montrant voltiger de liane en liane dans la jungle amazonienne (hommage ouvert à Tarzan) est réattribuée au jeune Mutt dans la version de Koepp ; choix plus logique mais qui déchaînera la colère de tous les fans. Moins chanceux, les bad guys de City of the Gods (sans doute le gros point faible du script) disparaissent dans les limbes du Developpment Hell, Koepp parvenant à synthétiser une armée de vilains en deux têtes facilement identifiables, celles d’Irina Spalko, fausse médium au service de Staline, et de son lieutenant Dovchenko, une grosse brute qui servira de dîner à une colonie de fourmis géantes. - Citation :
-
SCENES RECURRENTES
Comme expliqué plus haut, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal consiste en un gigantesque puzzle, chacun des artistes impliqués ayant apporté au fil des années son lot d’idées nouvelles. Idées trimballées d’un script à l’autre avec plus ou moins de variations scéniques. Quelques grandes séquences étaient ainsi présentes dès 1995, notamment celle des fourmis (timide chez Stuart, sauvage chez Darabont, et faisant dans les deux cas référence à Them !), le village test (l’explosion nucléaire et le frigo seraient des trouvailles de Lucas) ou le mariage qui, bien que placé en second acte de Saucer Men from Mars, constituera l’épilogue de City of the Gods et du Royaume du Crâne de Cristal. Tandis que des morceaux de bravoure se voient recyclés dans les grandes largeurs (la poursuite en zone 51, très proche dans les scripts de Darabont et de Koepp ; le final dans le temple Inca, qui culmine chez Darabont en une démonstration de xénophobie inattendue, Indy renvoyant l’envahisseur ad patres en vidant son chargeur façon Dirty Harry ; les plans du champignon atomique et de la soucoupe volante, décrits en détail dans le pavé de Darabont), certaines séquences a priori anodines semblent obséder Lucas. Par exemple un dialogue situé dans un restaurant bien spécifique, l’Atomic Café, qui délivre à ses clients des plats aux noms équivoques (atomic pizza, atomic pasta, etc.). Bringuebalé depuis le lancement du projet, le lieu n’apparaît au final qu’indirectement dans le générique d’ouverture du Royaume du Crâne de Cristal, via une enseigne perdue en plein désert du Nevada. Ce qui n’empêchera pas Koepp de s’insinuer une demi-heure plus tard dans un bar typiquement fifties, à la demande express de son vénéré producteur.
Comblé par ce chapitre estampillé American Graffiti, que Koepp étire via une poursuite en moto particulièrement évocatrice, Lucas valide auprès de Spielberg les scènes d’anthologie imaginées par le scénariste pour Le Royaume du Crâne de Cristal, dont une sensationnelle (au moins sur le papier) poursuite en jeeps dans la jungle amazonienne. Il faut dire qu’en terme d’action, Indiana Jones IV ne cesse de diviser l’équipe depuis sa première version. Poussé dans un registre ouvertement science-fictionnel, Jeb Stuart consacre ainsi la seconde moitié de Saucer Men from Mars aux affrontements entre l’armée américaine et les petits hommes verts, avec notamment une bataille aérienne entre un avion russe et un vaisseau spatial. Loin d’être enthousiaste à l’idée d’attaquer Independence Day sur son propre terrain (même si le script de Stuart écrase celui de Devlin et Emmerich), Spielberg s’accorde avec Darabont sur une imagerie plus traditionnelle, préservant tout de même l’idée du ballet aérien. Le morceau de bravoure central de City of the Gods sera donc un dogfight dans la tradition, le biplan piloté par Indy et Marion se voyant assiégé par une horde d’avions russes. Une séquence efficace, drôle et scénarisée dans un souci maniaque du détail, qui se perd malheureusement dans quelques pirouettes invraisemblables, comme lorsque Indy se laisse porter par le vent d’un avion à un autre avec la dextérité d’Anakin Skywalker dans l’ouverture de L’Attaque des Clones. Une pure citation du cinéma de George Lucas donc, à l’instar de l’apparition d’animaux géants quelques minutes plus tard, dont un serpent titanesque qui engloutira Indy d’une bouchée. A ce niveau, on préférera largement la séquence des sables mouvants concoctée par Koepp.
LE McGUFFIN
Reste enfin l’un des aspects primordiaux du projet : le McGuffin, à savoir la relique tant convoitée par l’ensemble du casting, dont découleront les principaux enjeux dramatiques du métrage. Carrément flou dans le scénario de Jeb Stuart (on nous parle d’un cylindre issu d’un vaisseau alien, qu’Indy doit remettre à sa place avant qu’une catastrophe se produise), l’objet de toutes les attentions trouve corps chez Darabont, grâce aux suggestions de George Lucas. Le crâne de cristal, sur lequel était déjà basé un épisode des Aventures du Jeune Indiana Jones, devient le centre du récit, et c’est son utilisation scénaristique qui sépare le plus les écrits de Frank Darabont et David Koepp. L’un des défauts le plus souvent adressés au script de ce dernier, à savoir la passivité d’Indy au cours de l’aventure, explose littéralement chez Darabont, l’archéologue ayant constamment six wagons de retard par rapport aux personnages secondaires. Indy est ainsi amené à trouver le crâne dans un coffre de gare, crâne dont il doit rencontrer le propriétaire dans un jazz bar péruvien. Ce propriétaire est en fait Marion, qui prépare une expédition vers un endroit mystérieux où a disparu Oxley, un ami proche d’Henry Jones ; Indy s’incruste littéralement en faisant du chantage. L’aventure a beau être personnelle, elle n’implique aucune recherche active de la part de Jones. On en vient même à comprendre les motivations qui ont poussé Koepp à écrire quelques séquences particulièrement laborieuses, notamment celle du cimetière, où Indy est amené à déduire l’emplacement du crâne de cristal. Seul grand avantage en définitive du scénario de Darabont : sa mise en exergue de l’idylle, Marion se révélant progressivement être le trésor que recherche Indy depuis toujours, en opposition à la connaissance dont le scénario de Koepp vante courageusement – mais un peu hermétiquement – les mérites lors de l’acte final. Romantisme contre pragmatisme, fougue contre sagesse… Il ne faut pas chercher très loin pour comprendre les volées de bois vert que se mange le scénario définitif d’Indiana Jones IV depuis sa sortie en salles. Alexandre Poncet
http://www.mad-movies.com/Articles_LA_GENESE_DE_INDY_IV?page=3 | |
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