En novembre 1963, le journaliste Theodore H. White se rend à Hyannis Port dans le Massachusetts pour y interviewer Jacqueline Kennedy. Elle lui raconte les détails des jours qui ont suivi l'assassinat de son mari, John Fitzgerald Kennedy.Rien de moins que la concrétisation d'une arlésienne d'Hollywood (le script dormait depuis des années dans les tiroirs et devait être réalisé par Aronofsky avec Rachel Weisz dans le rôle titre).
Belle performance de Natalie Portman qui retranscrit très bien le phrasé, la diction très particulière de Jackie kennedy et son allure très distinguée et maitrisée (ça sent
un peu trop la perf' à Oscar par contre, il faut avouer…).
Le récit est déstructuré ce qui risque de perdre pas mal de spectateurs qui ne connaissent pas un minimum la période et les protagonistes réels. Mais ca retranscrit bien la détresse de cette femme qui perd tout du jour au lendemain (très dépendante de la famille de son mari et détestée par toute une partie de ladite famille) et veut a tout prix glorifier l'image de son mari, quitte à jouer avec la réalité et corriger l'interview du journaliste qu'elle a pourtant elle même fait venir. C'est en ça que le film n'est pas tout a fait un biopic vu qu'il ne se concentre que sur cette très courte période, mais fondamentale pour la construction du mythe (le papier de T.White dans Life Magazine a défini jusqu'à aujourd'hui la vision globale qu'on a de ces 3 ans de présidence).
Après, tout ça est très pesant et parfois assez pompeux (la musique est très étrange, cet espèce de violon limite mal accordé qui surgit régulièrement…
). Mais en même temps l'histoire en elle même ne ressemble pas franchement à une émission de patrick sébastien. Les reconstitutions sont vraiment magistrales et surtout les incrustations de N. Portman dans les images du documentaire d'époque sur la Maison Blanche.
Intéressant mais tout le monde n'accrochera pas.
PS: violente la reconstitution de l'attentat
, je me suis demandé tout le long si on allait vers une vision graphique de la chose ou non… C'est très bref mais sans doute la vision la plus hardcore qu'on ait eu au cinéma (meme Oliver Stone avait été plus soft dans
JFK).