Un des films qui a le plus d'impact sur moi
l'histoire en est simple de base : Franck Serpico entre enfin dans la police, il a toujours révé d'etre flic. Il en est fier, c'est un mec integre, qui veut juste faire son boulot. Il va découvrir la corruption qui gangrene la police, Le "monde" va se liguer contre lui
Serpico c'est donc l'histoire d'un homme seul, ou presque.Il a quelques allié, dont une vie sentimentale plutot fournie, ou on découvre un homme plus doux, plus drole, mais aussi quelqu'un avec qui il faut etre trééés patient et compréhensif, vu son coté mono maniaque. Et en meme temps, c'est ce que je trouve jouissif, envers et contre tous, il tient à sa ligne, c'est une tete de con, un super chieuuur d'un certain point de vue, mais c'est aussi et surtout un type passionné de son métier, qui croit à l'incarnation du flic qui traque le crime, la vérité, et la juste. Un type courageux, et dur oui.
Pacino l'incarne à la perfection. Il est totalement habité par son personnage, sa sidération devant un monde de corruption, son obsession, la montée de son coté hyper controlant, sa rage interieure, ses explosion de violence imprévisible, son coté parano ( quand bien meme il a de quoi ! ) il en est extremement attachant, on a envie de le suivre dans son périple, on s'identifie facilement à lui aussi sidéré devant un monde qui semble fou ou les valeurs sont inversés. Il en devient inquiétant, et on s'inquiete pour lui, et sa maniere de se mettre en danger et s'isoler.
Sidney Lumet dépeint Serpico et son univers urbain, des années 70 et sa saveur particuliere avec une mise en scene classique, et un coté rugueux, vrai, sec. On a l'impression de s'immerger aux cotés de Serpico dans les rues de New York. Pleine de tension, qui monte progressivement à travers le métrage, tout en faisant la part belle encore une fois, à de la chaleur humaine et à l'humour. Serpico se déguisant pas mal en civil (et parfois de maniere trés excentrique) pour mieux mener à bien ses enquetes; Et en meme temps, chose interessant plus le systeme judiciaire se braque contre lui, plus il durcit sa position de flic integre, moins il adopte l'uniforme.
La bande son est au diapason, jouant des plages plus douce et mélancolique qui souligne le caractere de base candide et idéaliste de Serpico, pour aller sur du plus sec à tendre le plus déstressé d'entre nous et à l'emporter dans le combat de Serpico contre le monde de la corruption.
Une réussite majeur du polar dit réaliste
(quelques mini longueurs au milieu du métrage )
Ps: Pensees pour Alexandre Langlois dans son combat