Et bien presquuee tout pareil aussi messieurs dames
En effet, il y a un point de vue tenue (presque) de bout en bout. On la sent cette menace sur les épaules de Elizabeth Moss/Cecilia Kass ( trés trés bien) Grace toujours à la dame ( et à Whannell et son scénar) on est en empathie avec son isolation qui va à crescendo. Il n'empeche que les seconds roles sont suffisamment bien dessinées qu'on ne peut que comprendre leurs réactions devant la détresse de Cécilia. Ca en devient diabolique et extremement tendu. Ce qui en ajoute au parti pris dont vous avez parlé ou on sent constamment la présence de l'homme invisible. Ca en devient d'ailleurs tellement réussi, tellement fort, que pour ma part meme dans des scenes ou il n'y a nulle suggestion du monsieur, il est là, étouffant de sa présence
- Spoiler:
( comme la séquence de l'héritage)
le monsieur est d'ailleurs le seul qui est quasiment déshumanisé. (ce qui n'est pas un probleme en soi) il est quasiment une force démoniaque qui hante Elizabeth Moss. Finalement on en sait trés peu sur lui, si ce n'est par l'intermédiaire de deux autres personnages (dont Cécilia) Et le peu qu'on sait sur lui le dépeigne comme un monstre de perversion. Ce qui renforce le point de vue : il n'y a en aucun cas - une véritable exploration d'une relation perverse de ce type, mais surtout du sentiment que l'on peut ressentir. Nous sommes dans les baskets d'une victime sous l'emprise d'un autre de a à z. Certains pourront arguer qu'en ces temps ou on juge rapidement et sans nuance, ca peut faire l'apologie de ce genre de comportement... ca peut aussi mettre en avant la difficulté qu'ont souvent les victimes à se faire entendre (autrement surtout que par les réseaux sociaux) tout cela oriente forcément un peu le film. ( et pourquoi pas?) mais si on prend du recul sur ce point, en temps qu'experience immersive, c'est un bonheur.
et pourtant, il y a ce troisieme acte en effet. On avait la un film d'horreur surtout psychologique, et il y avait de quoi faire douter le spectateur lui meme sur la santé mentale de Cécilia, et on tombe dans le thriller d'action plus classique. Leigh Whanell continuant de faire plus que le job avec son talent, tout de meme, mais c'est dommage.
dans un autre petit moins plus personnel, j'aurais aimé voir un peu plus Oliver Jackson-Cohen, qui a vraiment un tout petit role. Mais, vu ce que propose le film ca aurait été compliqué.
En bref, dommage que le film se perde au troisieme acte dans le thriller classique, mais Leigh Whannell a tellement de talent en tant que metteur en scene qu'il sauve les meubles de ce qui est pendant les trois quart du film, un thriller d'horreur psychologique extremement tendu et totalement immersif.
ps: c'est quoi les trous de scénar pour toi Doctor Ash?
Cubi, c'est ce dont j'ai parlé auquel tu fais allusion quand tu évoque le troisieme acte ?