Classement et notation des films vus récemment.

2 étoiles???!!! tu es gentil

c'est une de mes qualités.



Non, mais le film est visuellement pas dégueulasse et les acteurs vont de corrects à bons. Donnc, si je devais renoter je mettrais un et demie

The endless de Justin Benson et Aaron Moorhead

Citation :

Justin et Aaron sont d'ex membres d'un culte. Dix ans après leur départ, ils reçoivent une vidéo dans laquelle on peut voir une de leurs anciennes connaissances les prévenant que l'ascension est pour bientôt. Curieux, les deux hommes retournent sur place. Si la secte a raison, il se pourrait qu'il y ait une force divine dans la forêt qu'ils habitent.

Un de ces films qui sort des sentiers battus. Et croyez moi, quand je dis ça je pese mes mots.  

Film d'horreur métaphysique de Justin Benson et Aaron Moorehead. Les deux comperes ont déja oeuvré dans 4 films, dont les trés bien reçus Résolution et Spring. Avec leurs films, il s'agit de prendre des personnages de monsieur tout le monde, mais aux traumas profond dans des situations qui les destabilise completement émotionnellement et intellectuellement, ou leur perception de tout est mise à mal.

Et c'est le cas avec The Endless. On a un film qui pose une situation complexe de maniere humaine.  Les personnages sont d'emblée sympathique. Leur problématique est terriblement implicante, et sujet à incertitudes. On ne peut que les suivre dans leurs décisions. Justin s'est juré de prendre soin de son frère Aaron, et il comprend trés vite que si il veut l'aider, si il ne veut pas que leur vie continue de ne plus avancer, il va devoir affronter ses peurs retourner dans ce monde terriblement inquiétant qu'il a quitté 10 auparavant. La question qui se pose alors est est ce que Justin avait raison sur ce qu'il considere comme une secte, ou quelque chose de meme bien plus effroyables les attend?

 Et le plus étonnant, est que ca se dévellope d'une maniere ou Tout se  complexifie d'autant plus; en introduisant de nombreux personnages, tous trés bien campés. calmement, l'air de rien. On est dans une situation qui semble réaliste, ils semblent tous avoir des vies "normales" routinieres ou tout le monde a une utilité pour une vie en groupe soudé, ils sont  meme trés sympatiques, et en meme temps ils ont ces croyances qui ne fait que troubler un peu plus Justin... trés subtilement on joue de l'ambiguité. On en vient à douter de tout, y compris de la santé mentale des personnages, mais aussi du genre de film que l'on voit : drame psychologique? Film sur les sectes? Film de sf? D'horreur?  le film par petites touches en devient de plus en plus étrange, inquiétant, jusqu'à que l' ésotérique prenne le dessus, sans du moins du monde oublier la dimension psychologique. On est vraiment économe en effet visuels, mais on met terriblement bien en valeur le genre, notamment grace à une mise en scene  trés maline (mais trés esthétique, avec bon nombre d'images évocatrice et riche ) qui joue des hors champs, des ombres, des images furtives.  Ca en devient progressivement de plus en plus ambigu, tendue, angoissant. Les chocs s'accumulent, et les thématiques s'affirment. Il s'agit tout de meme de s'accrocher pour ne pas s'y perde ( et le film justement joue de cette idée de se perdre ) On interroge au passage  sur notre vie quotidienne, nos habitudes, nos routines,  tout en continuant à faire monter de manière ludique la pression, le flippe, et l'idée que tout peut arriver. Et l'inattendu arrive, avec notamment ces rares effets de plus en plus barges (on est dans un univers à la lovecraft) jusqu'à une conclusion logique, qui fait un peu retomber le soufflet. Mais ce qui précéde est tellement intense que forcément, on peut s'imaginer sur une conclusion du meme acabit.

Ce qui est d'autant plus fascinant, ce qui oriente au final peuut etre aussii notre perception d'autant plus, à se demander aussi comment ils ont fait, c'est que le film a un budget extremement faible ( 17 000 dollars) Justin Benson et Aaron Moorehead compense ce budget avec non seulement bcp d'intelligence dans leur choix de scénario et de mise en scene, mais aussi en étant eux meme acteurs et monteurs du film ( tache dont ils s'aquitte honorablement. Ce ne sont pas deux grands acteurs, ils ont un panel de jeu sans grande personnalité, et quelque peu limité, mais dans ce qu'ils font  sont tous les deux justes, ils ont une complicité évidente. On aurait aimé un peu plus d'intensité de Aaron Moorehead, mais sa candeur est tout de meme la bienvenue et il n'entache en rien le film, et ses énormes qualités.

Impressionnant à plus d'un titre, Endless impose les deux réalisateurs, comme des metteurs en scene de l'imprévisible et de l'horrible, jouant de nos nerfs et de notre intellect.

Citation :

Malcom et Marie revienne de la premiere de son premier film. Il est réalisateur et vu ce qu'il a vu et entendu des réactions, il est persuader qu'il va remporter un succés critique unanime. Lui exulte de joie, elle est calme et énigmatique.

Comment bien aimer l'autre ?

Question extremement vaste et trés personnelle, pour chacun d'entre nous, auquel le scénariste réalisateur Sam Levinson va tenter d'apporter une (des) réponses . Pour ma part, j'ai envie de dire avant toute chose : comment rendre justice à ce petit bijoux qu'est Malcom et Marie? 3 eme réalisation de Sam Levinson (que je découvre) d'abords un huit clos au noir et blanc terriblement élégant (et donnant une impression papier glacé) qui se déroule, dans un appartement magnifique et incroyablement spacieux,  ou nos deux protagonistes semblent se débattre, comme perdus, étouffé par tant d'espace.

Semi comédie, semi drame psychologique profond, parfois dechirant, on est sécoué du début à la fin, par ce qui est à mon sens aussi un énorme grand huit émotionnel, Habité par deux superbes acteurs.

Sam Levinson offre à John Washington un role formidable ou il se révele etre (aprés un tenet ou je l'ai découvert, sans grand interet ) un acteur multi dimensionel et passionnant. On le savait en tous cas avoir une présence physique, on le découvre comme un acteur à fleur de peau. Il donne l'impression d'etre quasiment un fauve qui ne tient plus en place. On le suit d'abord amusé,  alors qu' Il parcoure énergiquement cet espace comme un conquérant, débordant de joie... puis le malaise s'installe,échangeant les saillies verbales avec sa compagne et avec lui les doutes, la colère, et la tristesse ...On a envie alors de le réconforter : il nous offre sa touchante interprétation d'un réalisateur narcisssique, terriblement insécure, et follement amoureux.. Il réussit à etre aussi drole que boulversant.

Zendaya à l'inverse est impressionnante de présence, de calme et d' intensité. Sans peur, elle assume son physique frèle, qui elle meme cherche sa place en cet endroit. Elle est aussi forte que fragile. Elle est aussi émouvante qu'elle ne met mal à l'aise.

La mise en scene est superbe rendant l'immensité de cet appartement, plongé dans ce noir et blanc qui acheve ce coté "mode"et en fait lui meme un personnage. Un personnage incroyablement beau esthétiquement, mais qui ne devient jamais sensible, et n'acceuille jamais vraiment nos deux protagonistes . Les isolant d'autant plus, et nous donnant nous meme à nous perdre... Sam Levinson avec ses protagonistes a beau nous faire parcourir cet appartement, on a l'impression de se retrouver dans un labyrinthe insaissisable...alors que pendant ce temps, moment par moment ,Sam Levinson, avec tendresse et violence met à nu ses personnages et leur beauté de surface... révélant les failles qu'ils cachent. Paradoxalement ce qui les humanise... il nous donne à comprendre les points de vue respectifs de nos deux protagonistes, subtilement, tranquillement, mais toujours avec force. On en devient des amis géné de la situation qui auraient bien du mal à prendre parti. Et alors que l'intensité monte.

On assiste alors à tantot un jeu de massacre cruel , tantot des declaration d'amour dechirantes. On a l'impression de voir se dérouler, dans cet endroit labyrinthesque,  souvent un jeu de cache cache,  mais aussi et surtout un affrontement ou les corps peinent tragiquement à s'approcher et les ames à se comprendre. Une escalade dans la violence se déroule sous nos yeux, ou on se retrouve abbasourdi, et on se demande avec inquiétude jusqu'à ou cela va t'il aller.

Cette tension, et ces torrent d'émotion occasionne aussi une réflexion non seulement sur l'amour, mais aussi sur l'art et l'identité. on s'amuse aussi en passant à faire un un pied de nez aux opportuniste pret à récupérer toutes les causes (dans ce cas la cause Black lives matter), jusqu'à en devenir idiot dans la volonté d'essentialiser autrui, et le mettre dans une petite case.

Malcom et Marie, malgrè cela fait parfois  un peu dans la complaisance. On veut en dire tellement qu'on en dit pas forcément assez sur chaque sujet, on est pas forcément toujours centré. On a tellement le soucis de faire dans la beau et l'interessant qu'on en fait un peu beaucoup  avec des effets de mise en scènes, de montage, et de joutes verbales répétitive ( globalement brillante) Ca tire un peu en longueur, et la fin n'est peut etre pas aussi impactante qu'elle aurait pu etre, mais quand autant de richesses construisent un film, on passe volontier outre.

Malcom et Marie c'est le pari de voir au déla des apparences qui séduisent et rassurent, des idées toutes faites, qui nous isolent.... de méditer sur l'amour avec un grand A...  un film qui donne le sourire autant qu'il ne boulverse.




ps:  Malcom et Marie, comme je l'ai découvert aprés c'est aussi selon ce qui est dit un petit exploit de réalisation : tourné en pleine pandémie en secret pour un budget officiel de 2,5 millions USD, pas plus de 12 personne était autorisé sur le tournage. Zendaya et John Washington faisait eux meme leur propre maquillage.

quelques films vu récemment, on y reviendra pour certains

Her de Spike Jonze



Love and Monsters de Michael Matthews



Le lien du sang de Tatsushi Ōmori



I Tonya de Craig Gillespie



It comes at night de Trey Edward Shults



Seuls Sur terre de Reed Morano



The Strangers de Hong-jin Na


Blue Ruin de Jeremy Saulnier



Green Room de  Jeremy Saulnier



Nightingale de Jennifer Kent



Scanners de David Cronenberg



La mouche de  David Cronenberg



Frisson de  David Cronenberg



Robin des Bois de Riddey Scott



Thor Ragnarock de Taika Waititi



Class 1984 de Mark Lester



Captain Marvel de Anna Boden et Ryan Fleck



Gemini Man de Ang Lee



Nomadland de Chloé Zao



Boss Level de Joe Carnahan



Possessor de Brandon Cronenberg