Le gouvernement métropolitain de Tokyo veut censurer le sexe dans les mangas
Une proposition de loi lancée par le gouverneur de Tokyo, visant à censurer le sexe dans les bandes dessinées nippones, a provoqué ces derniers jours un véritable séisme au sein de l'industrie du manga japonaise.
Cette proposition, qui pourrait être votée en assemblée ce mercredi 15 décembre, prévoit notamment la régulation des scènes de viol et d'inceste, et s'appliquerait donc à bon nombre de mangas, y compris non pornographiques, si elle devait être adoptée.
Si cette proposition a entrainé une levée de boucliers de la part des éditeurs japonais et des intellectuels, qui considèrent que cette loi porte atteinte à la liberté d'expression, force est de constater qu'il n'en est pas de même chez les différents partis politiques majeurs du pays... En effet, la loi a reçu le soutien du PLD (Parti Libéral Démocrate) ainsi que du Parti Démocrate et du New Komeito.
Le sujet, particulièrement délicat, divise les japonais. Et vous, quel est votre avis sur la question? N'hésitez pas à nous faire part de votre opinion dans les commentaires.
Vous pouvez également donner votre avis en anglais aux adresses ci-dessous, afin de faire savoir au gouverneur de Tokyo que ce débat dépasse les frontières nippones:
ml-chijihon-soumu@section.metro.tokyo.jp (adresse email du bureau du gouverneur de Tokyo)
koe@metro.tokyo.jp (adresse email du gouvernement de Tokyo)
http://www.manga-news.com/index.php/actus/2010/12/14/Le-gouvernement-m%C3%A9tropolitain-de-Tokyo-veut-censurer-le-sexe-dans-les-mangas
Le problème avec cette loi, c'est qu'elle nie le fait qu'il s'agit là d'un vrai problème de société. Le viol existe et imaginons qu'un manga pour adulte est censé parler de la vengeance d'une femme violée contre son agresseur.
Dans le manga Berserk, l'un des rebondissements dramatiques importants de l'histoire était aussi le viol du personnage de Casca.
L'autre problème, ce sont les autres aspects de la loi. City Hunter était publié dans un magazine pour ados mais contenait pas mal de gags sexuels (Angel Heart est publié dans un magazine pour jeunes adultes en revanche). Si cette loi avait existé à l'époque, la série ne serait certainement pas devenue aussi originale que celle qu'elle est aujourd'hui (ou Hojo aurait dû chercher un autre éditeur).
A noter qu'au Japon il est déjà interdit, y compris dans les magazines et films pornos, de montrer des sexes. La censure n'est pas nouvelle, mais là elle est désormais amplifiée sur le terrain artistique ce qui est bien plus grave.
Encore une foi, je ne comprends pas. Quant il s'agit de montrer la guerre à la télé, les cadavres, etc... Les JT ne mettent même pas d'avertissements. Mais quand il s'agit de sexe, tout le monde est soudain beaucoup plus frileux (et, comme disait un internaute, même M6, dont les films pornos de la nuit étaient autrefois une tradition, a fait volte face).