Assez particulier ce film. J'ai meme presque envie de parler "d'experience".
Lebanon propose en effet au spectateur une immersion totale dans les entrailles d'un tank et ce durant 1h30.
En l'occurrence, 99% du film se deroule en huis-clos a l'interieur de l'engin. Claustros s'abstenir
On suit donc 4 soldats Israëliens en territoire Libanais durant 1 journée. Le seul contact que l'on aura avec le monde extérieur ce sera a travers le viseur.
Et ce concept d'immersion s'avère etre a la fois la force et la faiblesse du film.
La force car l'impact est immédiat : des plans serrés sur des protaganistes dégoulinant de sueur, ambiance poisseuse a souhait, suffocante. C'est limite si on ne ressent pas la crasse qui règne constamment dans ces quelques mètres carrés. Bref le rendu est sacrément viscéral.
La force également, car Muoz nous plonge dans un microcosme qui a une vision particulière du monde réel. Une vision confuse, parfois impuissante et presque perdue face au moment présent.
La faiblesse car, si on a droit a des moments de tension extreme, le concept donne egalement lieu a de nombreux passages plus "intimistes". Certes cela accroit cette sensation realisme et nous rapproche encore plus de ces soldats. Seulement ça n'echappe pas a de nombreuses longueurs qui, personnellement, m'ont regulièrement fait sortir du film.
Au final, pas un grand film. Juste un bon film (ou expérience
) malgré des défauts récurrents qui, avec du recul, me semblent inévitables dans l'entreprise qu'a souhaité faire le realisateur.
Cependant, la ou Muoz réussi a 100% c'est dans l'llustration du fond de Lebanon, a savoir que l'impact de la guerre, quelque soit la position dans laquelle on peut la voir ou la vivre, ne change pas et n'epargne personne.