Le Royaume de Baron, nation la plus puissante au monde, a récemment lancé l'assaut contre des nations pacifiques en usant de sa force militaire. Cecil Harvey, redoutable Chevalier Noir, est le leader des Red Wings, l'élite de l'armée aérienne. Attaquant la contrée de mages de Mystidia, il s'empare du Cristal de l'Eau qu'il remet à son roi.
Toutefois, Cecil est envahi par le doute sur les intentions de son monarque et il éprouve des remords sur ses actions. Contestant les ordres de son roi, il se voit déchu de son rang mais bénéficie d'une certaine clémence suite à l'intervention de son ami et rival Kain Highwind, leader des Chevaliers Dragons.
Pour le bien de son royaume et de sa fiancée Rosa Joanna Farrell, Cecil accepte une nouvelle mission en compagnie de Kain: délivrer un anneau au village de Mist.
Le voyage est rude et, en traversant les cavernes de Mist, les deux guerriers font face à une chimère qui refuse de les laisser approcher du village. Après avoir tué la chimère pour se frayer un chemin à l'entrée de Mist, ils découvrent que l'anneau est en réalité une bombe. Le village de Mist est ravagé par les flammes, emportant avec lui supposément Cecil et Kain.
Cecil survit toutefois, emportant avec lui une jeune fille désormais orpheline, Rydia. Il découvre que la chimère qu'ils ont tué avait été invoquée par la mère de Rydia, la tuant aussi sur le coup. Culpabilisant, il endosse la responsabilité de veiller sur cette jeune fille et d'endosser sa haine à son égard.
Tandis que le monde qui l'entoure sombre dans le chaos à mesure que son royaume natal devient un empire tyrannique, Cecil estime qu'il doit aux gens qu'il a fait souffrir de découvrir la vérité sur le changement soudain de son monarque et sur ses intentions. Pour autant, il doit assumer ses actes et sa nature de Chevalier Noir qui lui pèse dessus comme une malédiction.
Ce n'est que le début d'une longue quête pour la rédemption qui verra Cecil traverser milles épreuves et souffrances, rencontrer des alliés et les voir partir ou se sacrifier, traverser la haine des uns et la trahison des auteurs, et surtout se faire face lorsque l'heure sera venu pour lui d'assumer un destin beaucoup plus grand pour réparer les fautes qu'il a commises et protéger ceux qui lui sont chers.
Commentaires
Final Fantasy IV tient une place à part dans le coeur des fans de RPG nippons. Si ce titre reste relativement effacé auprès du joueur occidental pour qui le précurseur du RPG reste le mythique Final Fantasy VII (ou Final Fantasy VI pour les puristes), tous savent à quel point la saga et le RPG japonais en général doivent tout à ce titre mythique qui a révolutionné le genre à l'époque.
Car jouer à Final Fantasy IV a tout du Saint Graal. Pour la première fois, le RPG nippon pouvait se targuer de découvrir un jeu d'un complexité incroyable, doté d'un scénario d'une richesse hallucinante digne des meilleurs romans d'heroic fantasy et porté par une galerie de personnages fascinants et charismatiques, torturés, et ayant chacun sa propre histoire qui dicte sa conduite.
Car difficile de prévoir ce qui va se produire dans cette intrigue riche en rebondissements. Chaque personnage suit sa propre voie, ce qui mène à des alliances et des séparations, des amours et des trahisons, et aussi à des sacrifices bouleversants. Tout ces éléments étaient assez inédits pour l'époque (bien que Final Fantasy II en ait déjà traité certains, mais l'histoire ne suivait pas vraiment derrière), réuni en un même scénario palpitant de bout en bout avec, pour la première fois, une vraie cohérence.
Aujourd'hui où le jeu se fait plus accessible, Final Fantasy IV est enfin reconnu à sa juste valeur par les joueurs comme la pierre fondatrice du mythe que l'on connait aujourd'hui, transformant l'essai de Final Fantasy II en véritable coup de maître. Dépoussiéré graphiquement à travers divers remakes récents, le jeu se révèle avoir gardé toute sa superbe et demeure plus que jamais un des chefs d'oeuvre fondateurs du RPG nippon tel qu'on le connait aujourd'hui, ouvrant la voie aux nombreux chefs d'oeuvre qui ont suivi dans la saga comme ailleurs.
Pour célébrer les 20 ans de la saga en 2008, SquareEnix a rendu hommage à ce jeu auquel la franchise doit énormément en axant différents projets autour, dont un remake 3D sur DS et une suite "Final Fantasy IV: The After Years" qui sera rapidement ajoutée au remake PSP (qui bénéficie quant à lui d'une refonte graphique intégrale du jeu original).
Dernière édition par cineternel le Dim 4 Nov - 15:03, édité 1 fois
cineternel Utilisateur
Messages : 2785 Date d'inscription : 23/05/2010
Sujet: Re: Final Fantasy IV Ven 19 Oct - 16:15
Je me rappelle encore la première fois où j'ai joué à Final Fantasy IV. C'était avec la compilation Final Fantasy Anthology sur PSOne (qui regroupait Final Fantasy IV et V).
C'était à l'époque où les jeux pré-Final Fantasy VII faisaient l'objet de portage sur Playstation en ajoutant simplement des cinématiques au début et à la fin du jeu.
Contrairement à Final Fantasy VI et limite V qui étaient encore assez beaux, la première chose qui m'a rebuté avec Final Fantasy IV c'était les graphismes. C'était juste hideux (c'était les débuts de la Super Nintendo). Et puis, en me lançant quand même dans le jeu, j'ai eu une de mes plus grandes claques de gamer: le scénario était tout simplement une pure merveille et le jeu était addictif comme jamais (en dépit de son extraordinaire difficulté).
J'ai rapidement réalisé que Final Fantasy IV était l'un des plus grands RPG de tous les temps, tenant la dragée haute face à d'autres chefs d'oeuvre de la saga comme Final Fantasy VI, VII et VIII (et explosant complètement le IX qui était pourtant excellent), et j'ai vraiment regretté que le jeu soit si laid, qu'ils se soient contentés de le porter au lieu de faire une refonte graphique.
Et c'est arrivé ces dernières années: d'abord un remake 3D sur DS qui rend tout de suite le jeu plus attirant (même s'il faut se faire aux designs SD), et surtout le remake PSP "old school" (en 2D) qui témoigne d'un immense respect du jeu original tout en le refaisant une refonte graphique complète et sublime et en y intégrant les différentes suites réalisées récemment pour former une compilation.
Non seulement le jeu est devenu "beau" mais en plus on se rend compte à quel point l'histoire et le gameplay n'ont absolument pas vieilli, si bien que cet épisode est plus que jamais l'un des meilleurs de la saga et un des grands mythes fondateurs du RPG nippon.