Je ne sais pas si c'était parce que j'étais de bonne humeur après avoir vu les trailers de Batman v Superman et de Star Wars VII sur grand écran, mais j'ai beaucoup aimé
Une histoire sur la quête des rêves, le dépassement de soi et l'inspiration. J'avais peur que le film ne soit qu'un gros teasing pour LA séquence, mais au final ce n'est pas ce que j'ai ressenti. Un joli mélange de genre, sorte d'origin story au début avec la rencontre de la fille, du mentor et du sidekick, puis sorte de film de casse - sauf qu'il n'y a rien à voler - et enfin bah tout l'acte final mais j'en reparlerais.
Je n'enlèverais aucune scène au film tant c'est bien condensé, bien raconté. On s'attache à la petite équipe sans qu'on ait besoin de les connaître. L'accent français de Joseph Gordon-Levitt est assez distrayant au début mais on s'y fait très vite, bien aimé la petite interprétation de Charlotte Le Bon. Pas trop trop fan des moments face-caméra de Philippe pour nous expliquer un peu les faits, ni comment son rêve tourne à l'obsession à l'encontre de son équipe. Mais globalement c'est un film qui embrasse son humanité, son étincelle et en même temps sa simplicité.
Et c'est là où j'adore le cinéma : me faire découvrir une histoire dont je n'avais jamais entendu parler. Aucun doute qu'il y a des scènes romancées pour sa consistance, mais on sent que le film est là pour nous montrer qu'il y a des gens sur cette planète aussi fou qu'extraordinaire. Et ainsi arrive l'acte final eeeeeeeeeeet oooooh myyyyyy goooooood.
Zemeckis capte l'essence même de ce qui fait une scène viscérale, il a beau mettre autant de CGI qu'il veut pour nous faire croire au vide, on sait que c'est faux, mais c'est viscéral parce que c'est vrai, c'est vraiment arrivé. Pour ça que tout ce qui est avant est important et bien mis en scène, d'ordinaire n'importe quel réalisateur aurait tout miser sur cette séquence, mais non Zemeckis a compris qu'il fallait privilégier le fond pour apporter sur un plateau cette forme grandiose.
Et soyons honnêtes, on ne va pas lui apprendre son métier, Zemeckis est certainement l'un de ceux qui sait le mieux manier une caméra, toujours ouvert aux nouvelles technologies mais qui a quand même conserver une sympathie pour les histoires simples et tangibles. Sa 3D est vertigineuse, et c'est au sens littéral, ses plans et ses angles sont toujours parfaits, et le mieux dans tout ça, c'est qu'il ne se la pète pas, il n'en fait jamais des caisses. J'ai beaucoup aimé le point de vue des policiers qui font clairement dans leur froc (c'est pas une critique, je serais pareil) et qui en même temps réalisent qu'ils assistent à un spectacle qu'on voit une fois dans une vie si on est chanceux. Zemeckis l'a parfaitement retransmis, c'est un film à voir sur un grand écran.
Bref, il y a de l'humour, des personnages extrêmement sympathiques et une prouesse technique à vous écarquiller les yeux. The walk ne nous fait jamais la leçon, c'est simplement un film vivifiant dont la mise en scène n'a d'égal que l'exploit de son personnage principal.