Unstoppable de Tony Scott

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Tony Scott est un dur des durs. Un increvable. A l’image de ses films. Et malgré la position peu avantageuse que représente celle d’être dans l’ombre d’un frère peut-être trop talentueux, il est parvenu à se faire reconnaitre tel un véritable maître dans son genre de prédilection, le cinéma d’action. Celui qui pète, qui explose, qui flingue, celui qui, en fait, en donne au spectateur pour son argent. Aussi, combien même le sujet de base serait pauvre, le père Scott est de ceux capables de faire des prouesses avec peu. C’est le cas ici avec Unstoppable, divertissement bourrin et fun dans la plus pure tradition 90’s, qui parvient à dépasser son postulat de départ gentiment rocambolesque pour finalement offrir un film carrément palpitant voire même jouissif. Ou comment un train lancé à toutes blindes, monstre d’acier sans pilote et avec à son bord des produits hautement explosifs, devient durant quelques heures l’ennemi public numéro 1 dans quelques Etats américains. Car passant par plusieurs mégalopoles, l’engin risque d’effacer tous signes de vie sur son passage. Et si tous s’affairent à trouver une solution à cette catastrophe ferroviaire que l’on annonce comme le plus grand désastre que les Etats-Unis aient connu, c’est sans compter sur l’initiative héroïque et suicidaire de deux citoyens lambdas, employés de la compagnie et qui ressentent soudain l’appel du devoir.
Une duo parfaitement crédible, bâti à l’ancienne et basé sur les différences (âges, expériences, visions, motivations…) qui n’est pas sans rappeler la fraicheur et l’énergie des meilleurs duos de l’âge d’or du divertissement. Menée par un Denzel Washington au top en vieux briscard et parfaitement à son aise dans l’univers de Tony Scott (cinquième collaboration des deux hommes après Uss Alabama, Man on Fire, Déjà vu et L’attaque de métro 123), l’équipe est complétée par un Chris Pine comme d’habitude parfait. Apportant une touche juvénile au film, il parvient aisément à s’évincer d’un statut ingrat, celui de faire valoir visiblement écrit comme tel dans le scénario, pour finir par tout simplement voler la vedette : si ses quelques cascades le mettent en avant, c’est bien évidement la justesse de son jeu qui lui offre l’opportunité de s’affirmer en égal face à la star Washington. Fonctionnant à merveille, l’importance du binôme prend toute son importance lors d’un dernier quart démentiel que seuls les flashs info viennent ralentir. Un parti pris qui ébranlent quelque peu l’action et son potentiel dramatique et ce même si on comprendra aisément la volonté du réalisateur. Ponctuant l’ensemble de l’aventure par le point de vue extérieur des médias, Scott jette un regard critique et grinçant au possible sur la dimension consumériste de l’exploit et de l’information. Ainsi, absolument démentiels et risqués lors de leurs accomplissements, les actes de bravoures de ces deux messieurs tout-le-monde sonnent véritablement faux et plats passés sous l’objectif des journalistes…
Un coup dans la trogne de la fange journalistique qui s’inscrit finalement dans la plus pure tradition de ce type de cinéma et auquel Scott aura offert quelques unes de ses lettres de noblesses. Top Gun, Le flic de Beverly Hills 2, Le dernier Samaritain, True romance … Scott semble se rappeler de la grammaire de ses pièces maitresses tout en conservant à l’esprit les reproches faits à ses derniers travaux (Domino et Déjà vu en tête) : retrouvant la fougue d’antan, il fait cohabiter sa récente passion pour une mise en scène lourde et stylisée avec l’efficacité et la générosité passés. En résulte un produit hollywoodien tout ce qu’il y a de plus respectable, passionnant, abracadabrant et qui pourrait se permettre de faire la nique à tous les Michael Bay et consorts : non seulement Unstoppable n’arrive pas dix ans trop tard mais en plus, malgré ses défauts, il rappelle ce que doit être un film d’action de ce calibre. Unstoppable ? Unstoppable !

http://www.ecranlarge.com/movie_review-read-17377-97841.php

Citation :

Tony Scott s’est pris de passion pour les rails. Après le médiocre L’Attaque du métro 123, il nous livre un film catastrophe mettant en scène un train à la dérive. Malgré quelques idées formelles intéressantes et une narration plutôt solide, Unstoppable demeure infiniment vain et superficiel. S’il se laisse regarder sans déplaisir, il n’est qu’un pop-corn movie de plus dans la filmographie chaotique de son auteur.

http://www.critikat.com/Unstoppable.html

MA CRITIQUE:
UNSTOPPABLE ou l'attaque du train fou!Preuve est ici faite que tout film produit par la FOX n'est pas désespérée.Et Tony Scott,expert en film d'action de réputations correctes se charge de nous apporter cette preuve.
Dés le début du film,on sent la patte du réalisateur par sa mise en scène,forte en images désaturées,saccadées et secouées,un mélange énergique et nerveux qui jouera en faveur de la tension et du suspens tout au long du film.Pourtant,il aurait été aisé de dénoncer avant l'heure l'idée de plagiat d'un SPEED croisant MONEY TRAIN en voyant la bande-annonce,ce qui finalement ne sera pas le cas;tout d'abord parce que l'histoire racontée est basée elle sur des faits réels,ensuite parce que le support joue certes la carte du film catastrophe mais en le transformant plus en actionner.L'enjeu est autre qu'un complot qu'il faut stopper.Et pour bien faire le distinguo,Scott assimile son train incontrôlable à un monstre gigantesque façon créature de CLOVERFIELD ou encore GODZILLA qu'il faut traiter avec minutie afin d'éviter le pire.

Bien sûr,un film catastrophe ne le serait pas sans tous les syndromes qui sont généralement associés au genre (héros en situé sociale ou familiale instable,remise en question personnelle...),mais la mayonnaise prendra finalement très bien,ne tombant jamais dans l'abusif ni le ridicule:il y a un temps pour chaque chose,et Scott l'a très bien su.Il fera également lumière sur des héros d'un autre genre,ni le commun des mortels ni un agent de forces spéciales,mais 2 hommes qui font leur métier,prouvant la bravoure qui est en chacun de nous dans notre domaine et que l'héroïsme n'est pas qu'une affaire de fiction ou de grandiloquence,mais simplement de courage et d'audace.

Bien sûr,Scott le frère rime avec explosions et du fracas.On peut donc être ravi par les scènes de destruction du train,toujours aux proportions réalistes,ce qui n'en demeure pas moins puissant et fulgurant.
Mais Scott n'en oublie pas là non plus que l'histoire est vraie.Il n'omettra donc pas de soulever les problèmes de crises professionnelles qui touche le système ferroviaire de Pennsylvanie,et les relations humaines ainsi que les enjeux que cela engendre.en passant également par une grosse dénonciation des médias,prêts à mettre en péril une telle mission aux enjeux majeurs pour avoir le gros titre de la décennie.

Niveau casting,Tony Scott refuse de se défaire une fois de plus de son acteur fétiche Denzel Washington,ce qui finalement ne lassera pas une fois de plus,jouant à merveille un employé des chemins de fer en fin de carrière,lui associant un Chris Pine plus mature et responsable que ses rôles précédents,trouvant le niveau d'acting idéal afin de ne pas rester dans l'ombre de son compère plus expérimenté.Un duo efficace qui saura faire la part belle entre les dualités multiples,les préjugés que chacun a sur l'autre et l'entente.

Ce qui en revanche ne surprendra pas,c'est la composition musicale,toujours dans le même registre que les précédents films du réalisateur,s'apparentant très fortement au style de composition de Steve Jablonsky,ce qui reste néanmoins efficace pour accroitre la tension et l'impact de l'action.

En bref:quand le film d'action rencontre le film catastrophe sur un thème concrêt,ça donne ça:UNSTOPPABLE!Un métrage puissant qui vaut le coup d'œil dont la seule vraie faille est que son thème ne marquera pas plus les esprits avec les années.Mais avant tout un concentré de tension qui retient en haleine et fait en sorte que la courte durée du film se suffise amplement.Evitant donc tous les clichés du genre et restant dans le thème du réalisme,Tony Scott livre une oeuvre aboutie et fraiche,sans flingue,sans lance-roquette ou poursuite explosive sur autoroute,mais qui trouve moyen de secouer sa permanente et donne envie d'un masque à oxygène à la sortie de séance.

Superbe critique, je vais voir le film mardi soir !
J'espere l'apprecier...

Vu
Je m'attendais a nettement pire vu l'association entre le thème, le realisateur et la production.
Finalement ça passe. Ca se regarde meme assez facilement.
L'une des qualité est, comme l'a dit, Lepinpin, d'avoir filmé le train comme s'il etait une sorte d'entité en furie totale.
Globalement, a part quelques plans un peu brouillon, la mise en scène est plutot efficace et tres dynamique.
Tony Scott se concentre presque completement sur l'essentiel.
Les 2 héros sont pas hyper interessants en soi mais correctement joués. Denzel toujours aussi imposant et Pine sympa meme si je l'avais trouvé bien mieux dans "Infectés".
Ceci dit, on echappe pas a quelques plans guimauves bien ridicules :
- "Vas y papa, tu peux le faire"
- La femme de Chris Pine commençant a tomber en larme en voyant son mari a la tv
ou encore :

Spoiler:

Meme si c'est pas insistant, ces details sont quand meme assez irritants sur le coup.
Bon clairement, c'est pas un film memorable. Plutot une sorte de plaisir ephemere. Mais neanmoins sympa a suivre.

vu ce matin assez d'accord avec ce qui a été dit au dessus
sympa, on se prête bien au jeu du suspense mais rien de plus
un film presque haut de gamme du dimanche soir pour tf1

Un petit plaisir ephemere, ce Unstoppable, effectivement.

Une première partie un peu longuette à se mettre en place, des persos peu interessant et une Rosario Dawson à côté de la plaque.
Dans la deuxième partie, on se sent bcp plus impliqué, dû à la mise en scène nerveuse de Scott et à la mise en danger des deux personnages.
Au final, le film remplit à moitié son contrat de film d'action, l'émotion manque a l'appel,mais Unstoppable gagne en interêt du à son inspiration d'une histoire vraie.
Mais ça s'arrête là.