Batman – White knight
Après la deception de Batman –The dark prince charming, voici une BD qui enfin propose une histoire originale sur Batman et avec un fond recherché.
Pour situer le pitch sans trop en dévoiler : le Joker est guéri et sort d’Arkham en se mettant en tête (sous son identité civile de Jack Napier) de sauver Gotham de son véritable mal, à savoir Batman.
Sean Murphy propose sa vision de l’univers Batman, en partant de l’hommage appuyé à travers de nombreuses références à diverses incarnations du perso (les films de Burton, ceux de Nolan et surtout la série animée des annés 90), ose chambouler le statut-quo (cette BD est hors continuité). On y questionne la violence de Batman, son comportement hors la loi et les dégats matériels qu’il peut causer. Dans les ¾ du récit, l’intrigue est plutôt politique (agrémentée par ci par là de scènes d’actions bien senties), avant de tomber un peu facilement dans la dernière partie dans le gros blockbuster qui tache.
Sa représentation du Joker est aussi originale, en le traitant plus comme une maladie qui ronge son hôte. Et j’ai adoré comment Murphy fait un pied de nez à certains aspects actuels de l’univers Batman, notamment au travers du perso de Harley Quinn qui présente un twist qu’on voit pas du tout venir et qui extrêmement bien vu.
Niveau dessin, comme d’habitude avec Sean Murphy, on touche au superbe.
C’est dommage qu’il y ait tout de même quelques facilités et raccourcis à signaler (raccourcis scénaristiques et graphiques, les deux). Mais ça n’enlève que peu de chose à cette BD qui offre enfin une histoire originale de Batman.