Watchmen de Alan Moore et Dave Gibbons( et son influence )

en attendant, ma note pour ce comics :

Tayelore a écrit:

JKKS a écrit:

Sans vouloir jeter des fleurs toujours aux même, Morisson (et Finch) ont bien amorcé le boulot chez DC avec le relaunch de la JLA, New World Order (qui reste un des meilleurs run de la League à ce jour) en 97.
Marvel après s'être fait pulvériser sur Onslaught et Heroes Reborn relance les vengeurs à la même période dans une optique plus sobre également sous la houlette de Busiek et Perez avec Heroes Return (qui efface partiellement la cata Liefeld avec un back to basics en introduisant de nouveaux persos). Et puis au-delà de ça tu as le lancement de la ligne Ultimates qui influence pas mal l'univers 616.

De mémoire, je crois que ça a commencé avec les groupes dans les deux maisons mais je fais peut-être une association d'idée un peu bidon.

D'autant que j'ai suivi plutôt de loin les choses à l'époque et que j'y suis surtout revenu après.

Yop completement Je suis arrivé un peu aprés la bataille à l'époque, mais c'est ce qui se dit. Cela dit en terme d'influence post watchmen/ Dk , les Ultimates si de qualités sont concernés non? Et en effet je crois que évenements comme Civil war témoignent de l'influence Ultimates. Maintenant à savoir si l'univers Marvel n'a gardé que le meilleur de ces influences arrivé à la fin des années 2000. En ce moment si ce n'est quelques titres (que je feuillette) comme ultimate spiderman, me semble pas que ils soient trés en forme, comme on en a déja parlé.. et ca se répercute maintenant dans les ventes.. j'ose pense que la nouvel impulsion de Dc va les faire se réveiller. Maintenant oui, dans l'absolu je ne crois pas qu'on se soit débarassé totalement de l'influence watchmen/ Dark knight returns tous éditeurs confondus. Si en ce moment pas mal de titre Dc sont funs, et de qualité on est pas mal dans le blood, guts and sex, avec un regard sur une société qui se méfie de ses héros. c'est pas que c'était nouveau quand Watchmen et Dark knight returns sont apparu (Les Xmen, et spiderman faisait état de l'idée de méfiance vis à vis des héros) mais par contre ca n'a jamais pris cette ampleur par le passé, à ma connaissance.

Ce qui est sûr c'est qu'on peut se dire que l'industrie du comic-book n'a de tout façon plus jamais été la même après DK et Watchmen et que ça n'est pas qu'une formule. Alors après, c'est bien, c'est pas bien, pour revenir sur Marvel, je crois que si effectivement il y a trace de cette influence dans ses titres, et dans l'univers Ultimate, c'est une influence digérée, utilisée de façon souvent intelligente (bon pas tout lu non plus mais aussi bien dans les débuts de USM que dans Ultimates il y a quand même beaucoup de qualités) et pas bêtement in your face sans contenu comme dans les années 90.

Ceci dit, tant que des mecs comme Morisson prouvent que tu peux toujours faire autre chose et que le public y est toujours réceptif, why not, même si effectivement du coup ce sont des influences qui ont tendance, encore aujourd'hui, à unifier la production comics. Il est évident qu'il y a a réfléchir là-dessus et que les auteurs actuels me semblent avoir un droit d'inventaire sur la période (et mine de rien au passage, Waid dans Kingdom Come est déjà dénonciateur du "watchmenisme" ambiant) et un devoir de penser au delà des standards que ces deux GN ont installé.

PS: Et en fait quand je parlais de l'influence du lancement de la ligne Ultimate sur l'univers 616 c'était plutôt dans l'idée de revenir à plus de simplicité (relative of course) après le bordel 90. Je crois que chez Marvel ça a généré un prise de conscience que moins tu encombre le lecteur avec de la continuité foireuse plus tu es attractif (jusqu'à inspirer DC pour son "long due" reboot). Bon du coup il se sont un peu oublié parce que l'univers Ultimate devient d'une lourdeur critique quant à sa continuité mais voilà je crois que l'idée à la base c'était de faire à nouveau simple et que ça a pas mal inspiré (avec un certain délai) jusqueà leur ligne classique.

omagad, je viens de finir de dévorer la BD, je suis tout ébouriffé     

je suis même prêt à redonner une chance au flim, rien que pour replonger dans cet univers   

Tayelore a écrit:

Parce qu'une image est souvent plus parlante

Waaoouuhh ça pique les yeux !!    Le pauvre Cap , se qu'ils lui ont mis dans la tronche   ...

Ah ? tu n'avais point aimé le film Sim ?

nop, pas revu depuis la sortie ciné qui reste comme une de mes plus pénibles   

Ah d'accord      J'avais beaucoup aimé l'histoire même si pas tous capté  ( je n'avais pas lu le book )  ...  du genre " mais hormis le Doc Manhattan, ils ont des pouvoirs ou pas ??   "  

Je trouve que malgré ses dérives, cette période des comics conserve un certain charme pour moi, peut être parce que c'était ma génération. J'aime toujours autant le Batman gothique, le Spider-Man de McFarlane ou encore les X-men de Jim Lee, notamment son Wolverine que je trouve iconique.

Une pensée pour Watchmen, qui reste le chef d'oeuvre à mon sens de la déconstruction du mythe du super héros. (meme si Tdk n'est pas loin) Le plus fin, le plus nuancé, et, aussi, parce qu'il le regarde, au final, je trouve avec bcp d'affection.

Ps: pensée aussi pour l'autre grand comics de déconstruction du super héros : Kingdom come, mais différence, lui déconstruit l'age du super héros cynique et violent, enfants dégénérés de la série Watchmen, pour rétablir ce qui il y a de beau en eux.

Enviie de reparler du comics, forcément dans ce contexte; Et à mon sens, il est souvent mal compris.

On le voit souvent comme une série au final trop cool parce que dark torturé et violente. Ou encore totalement cynique, qui se moque des super héros, avec l'idée que ca n'a aucun sens,  que les super héros, c'est un gros tas de merde en fait ahaha non ca c'est The Boys  

oui Watchmen est une satire, se moque des super héros, les critique, Oui, Watchmen ne fait pas la leçon, il n'y a pas de morale facile "il  laisse entierement entre vos mains" comme le dit la fin. Mais watchmen a un sens, est aussi et surtout à mes yeux ( et selon ce que dit Moore) une méditation sur le pouvoir.

il nous montre le monde tel qu'il est : complexe,  imparfait, et comment des gens donc extremement imparfait pense le réparer, chacun à leur maniere, en utilisant donc... des moyens extremes. Il nous montre comment le pouvoir peut corrompre un homme.

Et cela se termine par une question "VOUS (" simple humain / civil ")? avez le pouvoir (de la connaissance), qu'en ferez-vous ?"

On peut penser alors que Alan Moore n'aime pas les super héros : et pourtant, meme quand ses personnages se comportent de maniere totalement horrible, il en fait des portrait humains, et touchant: celui de gens qui en souffrance, qui espérait faire le bien: C'est moins évident avec les narcissiques Ozymandias, le fachiste Comédien, ou encore le détaché Doctor Manathan et pourtant, ils ont des charactéristiques bien humaines, et aussi cette envie que le monde soit meilleur, malgrés tout mais Nite Owl Rorshach, ou Silk Spectre par exemple, bien qu'étant très imparfaits, et  ayant des motivation bizarre (nite owl qui ne sent réellement confiant en lui que quand il met son costume) bien qu'étant pitoyables, de base encore une fois, veulent faire le  bien... ce sont des gens avec une morale, des principes, des idéaux (surtout Nite Owl, amoureux de la table Ronde.  Rorshach  a ses héros, des hommes integre, qui croit en la vérité,  mais est complètement dérangé quand nous le rencontrons. Laurie qui veut dépasser son statut de poupée barbie, décorative, est pleine d'empathie et veut se sentir réellement utile au monde ).

Et nous pouvons alors nous rappeller ou apprendre que Moore lui meme avoue que depuis tout petit, il adore les super héros. Il a juste voulu de base se poser la question du pourquoi et comment des super héros pourraient existaient dans le monde réel. Il y avait ce contexte aussi, ou il commenceait à etre désabusé, notamment de l'industrie de la bd, ou il voyait comment des artistes mettre en scene ces héros champion de la justice, sans vraiment s'inspirer de leur morale, bien au contraire ( notamment dans l'affaire Kirby, je vous invite à la découvrir, ou la redécouvrir)...Donc il voyait Watchmen comme une sorte d'adieu pour lui du monde des  de super-héros, il voulait passer à autre chose...MAIS dégouté aussi de voir comment Watchmen avait inspiré aussi la vague des comics violents et cynique,  il y revint  avec des personnages "purs" et simples, comme Tom Strong, un fan un jour, un fan toujours?  

Watchmen se moquait de ses personnages, il critiquait le genre, oui, il montrait leurs zones grises bien sûr, il les déconstruisait, comme fasciné, comme tentant de leur donner encore plus de chair, de les rendre plus crédible, de les déconstruire au point qu'il trouve ce qui faisait d'eux des personnages si essentiels. Si merveilleux comme il avait pu les aimer. Comme si c'était pour mieux trouver la ou il était possible de les rendre meilleurs. Cette critique était donc fait avec beaucoup d'amour.  

Je vois Watchmen, comme une lettre de rupture avec quelqu'un qu'on aime encore, mais dont on sait qu'il faut qu'on se sépare.