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| [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion | |
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cineternel Utilisateur
Messages : 2785 Date d'inscription : 23/05/2010
| Sujet: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Mer 1 Aoû - 23:47 | |
| Code Geass: Lelouch of the Rebellion (2006-2010) de Majiko!, d'après la série animée de Goro Taniguchi et Ichiro Ohkouchi. Critique du tome 1Ete 2010 du calendrier impérial. Le Saint-Empire de Britannia déclare la guerre au Japon. En moins d'un mois, le pays perd sa liberté, ses droits et même son nom. "Area 11"... C'est ainsi que l'on le nomme désormais.
2017. Lelouch Lamperouge, le prince perdu du Saint-Empire de Britannia, vit sous l'apparence d'un simple étudiant à l'Académie Ashford au côté de sa jeune soeur Nunnally, aveugle et paraplégique. Leur existence à tout deux est désormais interdite et, pour pouvoir continuer à vivre, ils doivent demeurer cachés sous une fausse identité.
Le conflit culturel opposant les britanniens aux elevens s'étant jusqu'au sein même de l'académie où les deux clans ne cessent de se provoquer. Des étudiants britanniens fils de militaires sont allés jusqu'à monter leur propre police, l'Armée Autonome des Etudiants, afin de veiller à ce que les elevens restent à leur place et qu'ils n'importunent pas les étudiants britanniens.
Seul Suzaku Kururugi, un étudiant eleven qui est secrètement l'ami d'enfance de Lelouch, s'oppose à toute sorte d'agissement discriminatoire, ce qui lui vaut d'être très impopulaire. Pour protéger les véritables identités de Lelouch et de Nunnally, Suzaku garde ses distances et il préfère rester seul.
Un jour, un avion se crashe dans un ghetto eleven. Voulant porter secours aux passagers, Lelouch trouve une mystérieuse jeune femme, C.C., et se trouve bien malgré lui mêlé aux sombres secrets de l'armée britannienne. Devant être exécuté, Lelouch n'en réchappe que par le sacrifice de Suzaku qui révèle faire partie de l'armée et qui refuse de laisser ses supérieurs abattre un innocent de sang-froid.
Toutefois, le sacrifice de Suzaku devient vain quand l'armée le retrouve et tente à nouveau de le tuer. C'est alors que C.C. lui propose un pacte et lui confie le Pouvoir des Rois: le Geass, le pouvoir d'obéissance absolu. Une autre existence s'ouvre alors à Lelouch, une existence où un homme seul peut défier un empire.Lelouch of the Rebellion, vous vous en doutez, est l'adaptation de la série animée éponyme. Toutefois, ne vous attendez pas à trouver ici une simple transcription papier de cette excellente série car il s'agit d'une adaptation assez différente qui se déroule dans un univers parallèle à celui de la série et qui se réserve un certain nombre de libertés. Pour résumer simplement les choses, vous prenez la série animée Code Geass, connue pour son excellent scénario et ses batailles de méchas dantesques, vous les retirez en gardant juste quelques événements emblématiques de la série, et vous concevez une histoire autour pour relier ces éléments entre eux. Et vous obtenez ce manga ! Je ne fais pas partie de ces fanatiques qui croient qu'une bonne adaptation doit respecter à la lettre l'oeuvre originale, mais dans le cas présent il est absolument clair que le manga est une sacrée déception en comparaison de la série animée. Je veux dire que la série se remarquait aussi par ses ambitions affichées et son audace. Le manga, lui, il nivelle tout par le bas, comme s'il était parti directement du principe qu'il ne ferait pas comme la série et qu'il ne pourrait de toute façon pas faire aussi bien. Déjà, le premier tome est constitué de trois chapitres d'environ 50 pages chacun et qui se déroulent en grande majorité au sein de l'Académie Ashford. L'Académie Ashford était assez présente dans la série, mais en aucun cas omniprésente (et elle n'apparaissait pleinement que dans le troisième épisode). Ici, elle est absolument omniprésente. C'est même le lieu où on croise des terroristes. Car l'Académie Ashford du manga n'est absolument pas l'école d'élite pour britanniens de l'animé. Ici, c'est une école mixte, avec tous les problèmes d'acceptation que cela entraîne entre les deux clans. Jusque là pas de problème, du moins jusqu'à cette scène où un groupe de terroristes de bas-étage dont le leader est une gamine de 17 ans (Kallen) entreprend de montrer combien la résistance contre Britannia est vive en... détériorant le matériel scolaire et en taguant les murs. Quelle bande de guignols quand même ! N'importe quel lycéen suffisamment con est capable d'en faire de même ! Pour couronner le tout, ils se font courser et coincer par la Fameuse Armée Autonome des Etudiants qui veut jouer au petit soldat. Ca y est, y a même plus besoin d'aller chercher la merde dans les ghettos, Ashford est déjà un champ de bataille (ou un jardin d'enfants, c'est à voir !). Bref, Kallen est coincée et Lelouch (recouvert d'un manteau de sith) lui sauve la mise en... lui jetant une échelle. Sérieusement, est-ce que je suis le seul à regretter la grande bataille impressionnante des deux premiers épisodes, avec des militaires et des résistants qui se tirent dessus et des méchas pour assurer le grand spectacle ? Parce que là, le grand spectacle, on y repassera: pas un seul mécha, juste de la dégradation matérielle et une course-poursuite. Le parti-pris audacieux de l'auteur du manga était justement d'adapter l'histoire de Code Geass dans un univers sans mécha. L'idée en soi est intéressante et je veux bien qu'il se réserve certaines libertés pour rendre cela possible. Le problème, c'est que le travail d'adaptation derrière est complètement bâclée et que, là où la série a su créer des séquences purement géniales (la scène de la douche), l'auteur du manga n'en avait visiblement rien à branler. Si bien qu'une série qui est l'originalité incarnée se voit transposer en un manga incroyablement convenu et d'un intérêt des plus limités. Le pire, c'est que même les éléments repris de la série, qui sont excellents, semblent être une contrainte pour l'auteur. Il a l'air de s'être sérieusement fait chier pour relier les éléments entre eux, si bien que Lelouch apparait subitement dans la salle principale du quartier général du prince Clovis aussi facilement que s'il s'était introduit dans une boulangerie pendant que la caissière était dans l'arrière boutique. Ca ne rend pas l'histoire incohérente heureusement, mais ça montre bien que l'auteur n'en avait tout simplement rien à branler et qu'il a pas voulu se creuser la tête sur la manière d'amener cette scène. Et ce manque d'intérêt se ressent à bien des niveaux. Code Geass l'animé avait ce talent rare d'introduire les grosses révélations sur son scénario aux moments opportuns, lorsque cela avait un impact sur l'évolution de l'histoire et sur le spectateur. Cela était soigneusement préparé et la surprise était toujours au rendez-vous. Le manga, lui, il révèle ses grosses cartes d'entrée de jeu, sans suspense, sans rien, juste à titre informatif entre deux gorgées de thé (j'exagère à peine). Si bien qu'au moment où la révélation choquante sur son identité avait lieu dans la série animée, dans le manga on nous sort un joli doublon qui passe trois plombes à nous réexpliquer ce qui avait déjà été dit dans le premier chapitre (oui, on est déjà au courant, merci !). L'auteur aurait tellement mieux fait de ne rien dire d'entrée de jeu pour réserver la surprise pour cette scène. Même l'apparition impressionnante de Zero à bord du train dans la série est ici remplacée par une vulgaire scène sur le toit d'Ashford, sans âme. C'est juste... navrant. Enfin, j'avais évoqué le fait que les résistants et les militaires des premiers épisodes de la série animée étaient remplacés ici par des conflits entre étudiants qui se prenaient justement pour des résistants et des militaires, transposant dans leur école ce qui est censé se produire dans le vrai monde. Evidemment, avec comme leader une gamine de 16 ans, on se doute que les autres personnages clés de la résistance dans l'animé n'apparaissent pas pour le moment. En fait, ce premier tome est même avare en personnages là où la série animée introduisait très tôt une galerie de personnages impressionnante qu'elle développait ensuite au fur et à mesure des épisodes. Ici, très peu de personnages importants apparaissent, et encore moins de vrais développements. De là, qu'est-ce que je peux dire sur ce premier tome de l'adaptation (très) libre de Lelouch of the Rebellion ? On est dans une sorte de paradoxe où on a affaire à un manga assez correct mais qui est une véritable déception pour toute personne qui a vu au préalable l'animé. Pour être honnête, tous les points positifs de ce premier tome sont directement repris de l'animé, et certains ont même été massacrés au passage, tandis que tous les changements et ajouts de l'auteur sont totalement dénués d'intérêt. La narration et l'ambiance du manga en pâtissent, accusant des longueurs et des scènes dénuées d'âme (et franchement, c'est vraiment un comble quand on voit l'oeuvre adaptée). Ce premier tome se réduit donc à un simple produit dérivé de l'animé. Il ne fait pas le poids à côté et les fans risquent logiquement d'être déçus. De l'autre côté, ceux qui ne connaissent pas l'animé en profiteront certainement un peu mieux, mais ils ne profiteront pas du plein potentiel de cet univers qui se déploie pleinement avec l'animé. C'est donc plutôt un tome à réserver aux fans de la série qui sont en manque de Code Geass, et il faut se faire à l'idée qu'il s'agit bien d'un monde parallèle qui reprend seulement les grandes lignes de l'histoire, et non d'une véritable transposition papier de la série qui aura su nous faire tant vibrer. Ce constat peut d'ailleurs s'appliquer à la majorité des mangas dérivés de Lelouch of the Rebellion (et il y en a pas mal, au moins six ou sept) qui ne font que capitaliser sur le succès de la licence, sans chercher à se démarquer par leur originalité en tant qu'oeuvre à part entière (comme ça peut être le cas par exemple de Saint Seiya: The Lost Canvas). Seuls les récents mangas Shikkoku no Renya et Oz the Reflection font exception, proposant de vraies histoires originales se déroulant dans la même continuité officielle que l'animé. Mais à ce compte-là, autant revenir sur l'excellente série animée, d'autant que cette dernière a une durée de vie assez intéressante en terme de revisionnage. Oeuvres associées:Le topic de la série animée Code Geass - Lelouch of the Rebellion (2006-2008), de Goro Taniguchi (réalisation) et Ichiro Ohkouchi (scénario): http://www.cinefeeling.net/t2682-code-geass-lelouch-of-the-rebellion
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| | | cineternel Utilisateur
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Jeu 2 Aoû - 3:30 | |
| Critique du tome 2Après la déception du premier tome, on poursuit avec un second tome franchement bien meilleur, même si on est encore loin des sommets d'excellence atteints par la version animée.
Le prince Clovis, gouverneur de la Zone 11, a été tué. Dans l'attente de l'arrivée d'un nouveau gouverneur, l'armée britannienne doit trouver un coupable pour faire taire les rumeurs sur la possible implication d'un militaire dans cet acte abominable.
Lelouch est heureux de découvrir que Suzaku est toujours en vie (et il n'est visiblement pas le seul puisque C.C., la jeune fille qui a confié le Geass à Lelouch, apparait à son tour dans leur dortoir de l'Académie Ashford), mais la joie est de courte durée lorsque Suzaku est arrêté et accusé de la mort du prince Clovis. Lelouch décide de s'adjoindre l'aide de Kallen et, apparaissant sous l'identité de Zero, il enlève Suzaku tout en avouant être le véritable meurtrier.
Bien que Suzaku se rende de nouveau à la police par principe, l'intervention de Zero a jeté le discrédit sur les charges qui pesaient à son encontre et sur Jeremiah Gottwald qui était responsable de cette mascarade et qui est à présent soupçonné de corruption.
Suzaku est rapidement libéré et il rejoint de nouveau l'Académie Ashford où il rencontre Euphie, une jeune étudiante qui devient son amie. Il ignore qu'il s'agit de la princesse Euphemia li Britannia, le nouveau gouverneur de la Zone 11 et la demie-soeur de Lelouch et Nunnally.Après un tome 1 qui faisait un peu n'importe quoi, le tome 2 reprend un peu plus fidèlement l'histoire de l'animé en adaptant quatre des intrigues importantes du début de la série: l'arrestation de Suzaku, le chat masqué, la prise d'otages du lac Kawaguchi et l'assaut contre le tanker du Front de Libération du Japon. La bonne nouvelle, c'est que l'auteur continue de réinventer le déroulement de ces intrigues à sa manière, mais que ça ressemble déjà nettement plus à du Code Geass. Il reste certes encore un bon nombre de différences, mais cela ne se fait plus au détriment des intrigues qui fonctionnent bien mieux. La manière dont les intrigues ont été réinventées est plutôt convaincante dans l'ensemble, on reconnait plus facilement le déroulement de la série. Maintenant, le problème réside dans l'exécution qui manque cruellement de l'aura grandiose qui accompagnait de nombreuses scènes dans l'animé. C'est honorable, mais ça reste assez classique et on ne retrouve pas du tout l'impact que produisait les scènes similaires dans l'animé (et pourtant, c'est un joli lot qu'il y a là). Je pense par exemple à l'apparition spectaculaire et très théâtrale (avec effets spéciaux et tout) de Zero à l'exécution de Suzaku, poussant la provocation jusqu'à se déplacer à bord de la réplique exacte du véhicule du prince Clovis et avançant à un rythme soutenu vers le convoi. Dans la version manga ici présente, on se retrouve avec un banal camion à toit ouvrant qui barre la route au convoi, et la fuite s'opère à bord du même camion (alors que Zero se jetait du pont avec Suzaku dans la version animée). C'est déjà moins la classe tout ça ! En fait, je n'arrive pas à penser à un seul changement qui soit meilleur que dans la version animée, c'est tout au plus aussi bien (si bien que ça ne dérange pas) et dans le pire des cas ça massacre des scènes cultes. Je pense notamment à la scène du tanker qui n'a pas grand chose à voir avec la version animée, perdant totalement son souffle épique et étant en plus totalement incohérent. Quand on connait la version animée, on sait ce qu'il manque mais, par rapport au manga, on se demande vraiment comment une organisation terroriste aussi importante peut se faire éliminer aussi facilement à bord d'un misérable tanker (qui est ici leur QG et non leur moyen de fuite vers l'étranger). Ce que Lelouch a fait n'a rien de si impressionnant (jeter une simple bombe depuis un hélicoptère, avec la réaction en chaîne de la sakuradite inflammable transportée à bord du navire), l'armée britannienne aurait parfaitement pu en faire de même depuis un bail s'ils avaient localisé le QG plus tôt. Mais ce qui étonne le plus, ce sont des changements plus importants. Ainsi, Lelouch est devenu Zero mais il n'a pas encore l'intention de monter une armée. Il lutte déjà contre les criminels et les corrompus par lui-même avec sa sidekick Kallen, mais il n'a pas encore ses troupes pour livrer une vraie guerre au crime (ce qui est déjà le cas, à ce stade, dans l'animé). Bien sûr, avec ces effectifs réduits, impossible de songer à de grandes batailles telles qu'on en voit dans l'animé (déjà qu'il n'y a pas les méchas !), et pour cause: il n'y a quasiment pas de bataille. 4 ou 5 pages à tout casser. L'autre grosse différence, c'est l'importance du personnage de Euphemia. Dans l'animé, Euphemia était le vice-gouverneur de la Zone 11 et elle restait dans l'ombre de sa soeur Cornelia, avec une influence très limitée sur la gouvernance de la Zone 11. Dans le manga, Euphemia est elle-même le gouverneur de la Zone 11 (il n'y a pas Cornelia) mais elle n'est pas prise au sérieux par les militaires et ce sont en réalité ces derniers qui dirigent le pouvoir dans l'ombre. Une direction un peu différente donc qui pourrait gagner en importance par la suite. Le truc, c'est que ce changement n'est pas très crédible. Cornelia était plus âgée et était une guerrière, alors que Euphemia est une jeune fille de 16 ans pacifique et sans expérience de l'exercice du pouvoir. Quel individu un minimum censé confierait la gouvernance d'une zone de conflits à une novice pétrie de bonnes intentions ? Et qui est encore suffisamment immature pour fuir ses gardes du corps ? De l'autre côté, son personnage est étoffé bien plus tôt que dans l'animé, découvrant très tôt que Lelouch et Nunnally sont toujours en vie (même si cette cruche avait l'occasion rêvée de revoir Nunnally, qui se trouvait juste à côté dans l'enceinte de l'académie, et qu'elle n'a pas été fichue de s'en rendre compte). A voir comment son personnage évoluera de par l'absence de Cornelia, même si la finalité sera sûrement la même que dans l'animé. Au final, un second tome divertissant qui propose une alternative sympathique à la série animée, mais le manga reste très loin d'atteindre le niveau d'excellence de cette dernière.
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| | | cineternel Utilisateur
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Jeu 2 Aoû - 14:56 | |
| Critique du tome 3Suite à l'attaque de Zero contre le tanker, le Front de Libération du Japon n'est plus. En conséquence, nombre d'elevens proposent de rejoindre ses rangs, détestant Britannia mais n'approuvant pas le terrorisme et voyant Zero comme un symbole de justice. C'est ainsi que Lelouch recrute quelques membres pour former l'Ordre des Chevaliers Noirs.
Mais parmi les victimes civiles de l'attaque se trouvait le père de Shirley Fenette, une camarade du conseil des étudiants, secrètement amoureuse de Lelouch. Dévastée par sa mort, Shirley se recueille sur sa tombe lorsqu'elle rencontre Mao, un utilisateur de Geass, qui lui révèle que Lelouch est Zero et qui l'encourage à venger son père.
Bien que ne faisant pas confiance à Mao, cette rencontre instille le doute en Shirley et, suivant discrètement Lelouch sur l'une de ses opérations, elle finit par découvrir la vérité en trouvant Zero gisant inconscient, sans son masque.
Lelouch, qui a réalisé que Shirley l'a certainement vu sans son masque, tente de retrouver la jeune fille pour éclaircir cette histoire. Mais Shirley a disparu...Ce troisième tome de Lelouch of the Rebellion adapte l'arc de Mao avec une fidélité à l'animé plus prononcée que les deux tomes précédents. Peut-être est-ce parce que les épisodes concernés n'impliquaient pas de combats de méchas et que l'auteur pouvait donc transposer plus facilement l'histoire sans avoir à trop la réinventer. Les différences sont assez mineures dans ce tome. On remarque par exemple l'absence de Viletta Nu, remplacée ici par Jeremiah Gottwald pour le maigre rôle que Viletta avait à remplir dans cette intrigue. On peut aussi noter la révélation du parricide de Suzaku qui se déroule dans des circonstances très différentes de l'animé. Dans l'animé, cette révélation avait lieu à un moment choquant et ça avait un véritable impact sur le spectateur. Dans ce tome, c'est amené n'importe comment et l'effet produit sur le lecteur est vraiment limité. Mais même si ce tome se montre plus fidèle à l'animé original que les précédents, la manière dont certaines scènes marquantes de l'animé sont retranscrites sur le papier laissent à désirer. Par exemple, la discussion entre Lelouch et Kallen sur la légitimité de leurs actes. Un moment fort de l'animé, avec des dialogues magnifiquement écrits et une superbe ambiance. Dans le manga, aucune émotion, on dirait une conversation banale (alors qu'ils disent pourtant des choses fortes). Un peu gênant quand même ! A noter aussi qu'après avoir tenté de se démarquer de l'animé, l'auteur semble faire demi-tour en introduisant finalement l'Ordre des Chevaliers Noirs (Zero ne sera donc pas un justicier solitaire avec Kallen comme sidekick, mais bien le chef d'une armée), composé des membres les plus emblématiques de l'animé. Soit six nouveaux membres pour un total de neuf. Rien à voir avec l'armée importante que Lelouch monte au fur et à mesure dans l'animé, mais bon... Il tente aussi de rattraper le coup en évoquant très brièvement que Kallen et Ogi se connaissent, pour couper aussitôt les explications potentielles par un rapide rappel à l'ordre de Zero qui ne veut pas de bavardage dans les rangs quand il fait un discours. En réalité, juste un foutage de gueule de l'auteur qui tente de rattraper le coup en catastrophe tout en réalisant que c'est incohérent, et d'éviter d'avoir à expliquer cette incohérence: c'est comme ça et puis c'est tout. Le problème que j'ai avec tout ça, c'est que le manga tente clairement de se rapprocher davantage de l'animé, mais il manque quelque chose de nécessaire dès qu'on évoque les Chevaliers Noirs: des scènes de bataille. Il y a vraiment très très peu de combats dans le manga, alors que l'animé faisait de véritables efforts pour nous présenter Zero comme un véritable chef de guerre. Si la suite du manga ne nous montre pas davantage Zero comme un stratège et de vraies batailles, ça va vraiment être difficile de croire en ce personnage si le manga continue à suivre la ligne directrice de la série animée. En ce qui concerne les personnages de Shirley et de Mao, au centre de ce tome, c'est très positif même s'il faut admettre que le manga ne fait que retranscrire l'animé mais cela permet au moins de réussir les scènes en question (et de ne pas les massacrer comme souvent). Ainsi la détresse de Shirley fonctionne toujours aussi bien, très forte émotionnellement (clairement l'un des meilleurs moments du manga jusque là) et Mao est toujours aussi pervers et cinglé. L'affrontement entre Lelouch et Mao n'a pas la même portée grandiose que dans l'animé, mais ça reste là aussi d'un bon niveau (surtout pour quelqu'un qui n'aurait pas vu l'animé). Et surtout, ce coup-ci, il crève vraiment dans le parc d'attraction (ce qui aurait dû être le cas dans l'animé de mon point de vue), pas de réapparition inutile après. Au final, un bon tome bien sympathique et plaisant à lire, malgré des maladresses dans l'exécution, et qui se rapproche de ce qu'on serait en droit d'attendre d'une véritable adaptation de l'animé Lelouch of the Rebellion. C'est en tout cas l'un des tomes qui s'en rapproche le plus, tout mangas dérivés confondus.
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| | | cineternel Utilisateur
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Ven 3 Aoû - 2:25 | |
| Critique du tome 4L'Ordre des Chevaliers Noirs ne cesse de s'agrandir. De nouvelles recrues ne cessent d'arriver et le groupe obtient l'entier soutien de Kyoto, l'organisation qui supporte la résistance japonaise dans l'ombre. Dorénavant, Zero dispose enfin d'une véritable armée pour le mener vers la victoire contre l'Empire de Britannia.
De son côté, Suzaku est toujours hanté par le meurtre de son père des années plus tôt. Pour expier son crime, il est prêt à mourir afin de protéger les autres. Sentant les bonnes intentions du jeune soldat, la princesse Euphemia, gouverneur de la Zone 11, le choisit pour devenir son chevalier, son garde du corps personnel. Un honneur que Suzaku estime ne pas mériter, mais qui lui donnera enfin l'opportunité de changer le système de l'intérieur.
Au même moment, Schneizel el Britannia, le premier ministre de Britannia et Second Prince de l'empire, arrive dans la zone 11 pour enquêter sur des ruines anciennes sur l'île Kamine. Le comte Lloyd devant participer aux fouilles, il fait inviter sa fiancée Milly Ashford et ses amis du conseil des étudiants sur l'île.
Là, Lelouch découvre que ces ruines ont un lien avec le Geass et Suzaku commence à suspecter l'appartenance de Kallen à l'Ordre des Chevaliers Noirs.Après un tome 3 assez réussi mine de rien, le niveau retombe avec ce tome 4 qui reprend plusieurs des intrigues de l'animé, mais les réinventent souvent un peu n'importe comment. Déjà, commençons par l'intrigue sur le parricide de Suzaku qui ouvre le tome. Ceux qui ont vu l'animé le savent, c'est Mao qui révèle à Lelouch la vérité sur le crime commis par son ami dans leur enfance. Or ici, Mao est déjà mort. Il faut pourtant que Lelouch découvre la vérité. Comment amener ça ? Eh bah, l'auteur ne s'est pas foulé: un phénomène se produit d'un seul coup et sans raison apparente, au cours duquel Lelouch voit les souvenirs de son ami. Qu'est-ce qui s'est passé et pourquoi maintenant ? L'auteur n'a pas réfléchi si loin, nous expliquant juste que le Geass est une énigme et que, comme on ne le comprend pas totalement, il est naturel que des phénomènes incompréhensibles se produisent. Sauf que ça sort complètement de nulle part et que je ne pense pas qu'il faille attendre des explications plus tard. Ensuite vient l'intrigue de l'île déserte. Et là, c'est vraiment un grand n'importe quoi. Le comte Lloyd est en mission spéciale sur une île déserte et il y a sur les lieux une personnalité politique importante dont la présence doit rester secrète. Et on tolère qu'il amène avec lui un groupe d'étudiants pour qu'ils se prélassent à la plage. Ils sont complètement cons à l'armée ou quoi ? La cerise sur le gâteau, Zero lui-même apparait sur l'île et les militaires ne se demandent même pas ce qu'il fout là ni même si, par hasard, il ne ferait pas partie des étudiants amenés par Lloyd. Bah non, ça ne leur est même pas venu à l'esprit ! Mais le pire, ça reste le personnage de Kallen. Dès que Zero apparait, elle passe en mode croupie qui crie presque "Attends-moi, Zero !". Elle manque de peu de griller sa couverture auprès de Suzaku qui commence à avoir des soupçons et qui... ne fait rien (sérieux, c'est vraiment Suzaku ce molasse ?). Et tout ça pour quoi au final ? Un bref instant où Lelouch et Kallen voient les ruines et où il ne se passe... rien. Et quand on voit ce qui se passait à l'origine dans l'épisode de l'animé, il y a de quoi être déçu ! C'était un épisode décisif dans la série, où Euphemia découvrait avec certitude que Lelouch était Zero, et où Suzaku découvrait que Kallen faisait partie des chevaliers noirs. Et pendant que le frère et la soeur renouent leur relation le temps d'une journée, Suzaku et Kallen apprennent à découvrir leurs motivations respectives qui leur font servir un maître différent alors qu'ils ont le même objectif. C'était un épisode qui développait les relations entre les personnages en vue de préparer les événements tragiques de la fin de saison quelques épisodes plus tard. La découverte des ruines devait aussi être un moment fort de l'épisode, plein de tensions. Or il ne se passe rien de tout ça dans la version manga. C'est juste pas intéressant et bourré de longueurs. Le tome continue sur la rencontre des Chevaliers Noirs avec l'organisation rebelle Kyoto. Pas besoin de trop m'attarder dessus, c'est un passage totalement anecdotique qui n'a franchement rien à voir avec la grandeur de ce passage dans l'animé. Ici, pas d'entrée en scène spectaculaire de Zero, ni de tension dramatique lorsque l'identité du chef de Kyoto est révélée. Car, dans le manga, il ne s'agit pas du vieux Kirihara, l'ancien protecteur de Lelouch lors de son exil forcé au temple Kururugi, mais de la jeune Kaguya Sumeragi, plus connue comme la groupie numéro 1 de Zero. Pour bien comprendre, il faut s'imaginer une fan de Twilight qui rencontre Robert Pattinson et qui est prêt à tout pour ses beaux yeux. Bah voilà, c'est ça, c'est Kaguya ! A se demander quel est l'imbécile qui lui a confié les rênes de l'organisation alors qu'il y avait des têtes pensantes beaucoup plus expérimentées et qualifiées qu'elle et moins capricieuses ! Enfin, le tome s'achève sur une réinvention complète de l'intrigue sur la drogue Refrain. Vous savez, cette fameuse drogue qui permet à l'armée britannienne de garder l'ascendant sur les elevens en les enfermant dans l'illusion d'un passé plus heureux désormais révolu. Dans l'animé, c'était une intrigue simple mais efficace qui illustrait de manière symbolique la soumission des elevens à l'ordre imposé par Britannia et qui était rattachée de manière très personne à l'histoire de Kallen. Dans le manga, cette intrigue est utilisée très différemment, mettant en scène la première vraie grande intervention de l'Ordre des Chevaliers Noirs (enfin devenu une armée) dans sa croisade contre le crime, punissant les responsables. Une intrigue assez réussie en soi, mais qui perd totalement le symbolisme et l'impact émotionnelle de la version animée. Maintenant, par rapport au manga lui-même, je pense que ce n'était pas un si mauvais choix. L'un des reproches que je formulais aux tomes précédents, c'était leur absence de batailles (pourtant importantes dans la série animée) alors que Zero est censé être un chef de guerre s'entourant de toute une armée dans son combat contre l'empire. Et ça, on n'avait encore jamais eu trop l'occasion de le sentir. Je pense que cette réinvention de l'intrigue sur le Refrain est due en partie à cette nécessité de rattraper le coup en urgence, et c'est même déjà un peu tard vu les événements qui se déroulent dans le tome suivant. C'est là l'un des défauts que je pourrais formuler à la manière dont le manga a avancé jusque là, en comparaison de la série animée. Dans la série animée, on sentait clairement la montée en puissance de Lelouch et de son armée au fur et à mesure des épisodes. C'était remarquablement traité, juste brillant. Or dans le manga, c'est extrêmement confus et mal foutu et j'ai souvent la sensation que l'auteur fait d'abord des choix différents pour marquer son intention de réinvention, puis essaie de sauver les meubles quand il réalise que ça ne fonctionnera pas avec la suite de l'histoire. Et, pour revenir sur l'intrigue sur le Refrain, je m'interroge tout de même que l'armée britannienne soit suffisamment conne pour envoyer incognito en mission d'infiltration... le type qui était sur tous les écrans de télé pour avoir été l'assassin supposé du prince Clovis. Mais visiblement, ça n'a tilté ni pour l'armée, ni pour l'organisation criminelle infiltrée. Enfin, à noter que les conditions dans lesquelles Lelouch utilise le Geass sur Suzaku sont vraiment très différentes de la version animée. L'auteur a opté pour un contexte plus intimiste en opposition à l'urgence de la version animé. Pour moi, sur ce plan, les deux se valent, j'aime bien les deux. Voilà un peu l'état d'esprit dans lequel je ressors de ce tome 4, certes sympathique (malgré les longueurs), mais qui met clairement en évidence les nombreuses faiblesses de cette adaptation manga par rapport à l'oeuvre originale. Le fan de Code Geass qui lit ce bouquin en espérant y retrouver toute la grandeur de la série animée sera forcément déçu. Il faut le prendre vraiment comme un produit dérivé proposant de redécouvrir la série à travers une relecture sympathique et sans prétention. Cela dit, le tome en lui-même est loin d'être une catastrophe comme le tome 1. Ca se suit avec plaisir, mais ça ne côtoie jamais le niveau d'excellence atteint par l'animé avec les mêmes intrigues.
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| | | cineternel Utilisateur
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Sam 4 Aoû - 1:09 | |
| Critique du tome 5Tout en aidant à l'organisation du festival annuel de l'Académie Ashford, Lelouch organise les préparatifs pour son coup d'état prochain contre la concession coloniale. L'heure viendra bientôt où l'Ordre des Chevaliers Noirs renversera la colonisation britannienne et bâtira un état indépendant, les Etats-Unis du Japon.
Mais ses projets sont ruinés par l'annonce inattendue de la création de la "région administrative spéciale du Japon" par le gouverneur Euphemia. A la surprise générale, Britannia reconnait ainsi l'existence du Japon, même s'il ne s'agit pas de l'indépendance du pays. Toutefois, cela est toujours mieux que la situation actuelle de la Zone 11, cette région administrative spéciale promettant l'égalité à tous ses habitants, sans privilèges pour les britanniens et sans restrictions pour les japonais.
Euphemia a été motivée dans son projet par son désir de pouvoir vivre de nouveau avec Lelouch et Nunnally sans qu'ils aient à se cacher, comme au bon vieux temps de leur enfance. Mais pour Lelouch, ce passé est irrémédiablement révolu.
Appelé par Euphemia à collaborer à la création de la région administrative spéciale, Zero fait une entrée remarquée à la cérémonie d'inauguration et demande une entrevue privée avec le gouverneur.
Euphemia ayant deviné la véritable identité de Zero, Lelouch n'a pas à se cacher et ils discutent librement. Lelouch refuse de se plier au souhait de Euphemia, aspirant toujours à créer son état indépendant, mais réalisant la noblesse des intentions de la jeune fille qui, comme lui, est prête à tout sacrifier pour le bien de Nunnally et pour défendre ce qui lui est cher, Lelouch finit par abdiquer et se rallier à sa cause.
Toutefois, l'inévitable se produit et le contrôle du Geass échappe à Lelouch, provoquant un désastre. Placée accidentellement sous l'effet du Geass de Lelouch, Euphemia se voit ordonner le meurtre de tous les japonais présents à la cérémonie d'inauguration de la zone administrative spéciale. Lelouch se révèle incapable de rattraper son erreur et il insiste impuissant à un véritable massacre.
Tandis que Suzaku se trouve dans l'incompréhension totale face aux événements, Zero assassine Euphemia sous ses yeux, mettant un terme à sa souffrance, et il décide d'utiliser son crime et sa mort en vue de monter le peuple japonais tout entier à se soulever contre Britannia.
Tandis que Euphemia décède, Suzaku, désespéré, apprend la vérité sur le pouvoir de Zero. Ivre de colère, il se jure de mettre un terme définitif aux agissements de cet hérault de l'humanité, annonciateur du chaos.
Déjà, l'armée de la rébellion, menée par l'Ordre des Chevaliers Noirs, marche en direction de la concession coloniale de Tokyo, menant à leur suite les japonais de la nation entière. L'heure est venue pour Lelouch de mettre ses plans à exécution et de mener sa grande Rébellion Noire...Voici donc le tome 5 qui marque la fin de la première partie de l'histoire, correspondant à la fin de la première saison de Code Geass. Ce tome adapte dans son intégralité les cinq derniers épisodes de la saison 1 qui composaient son intrigue finale. Déjà, un gros point fort: cette intrigue est juste l'un des passages les plus mémorables de la série entière, une pure intrigue d'anthologie, et le manga l'adapte très fidèlement au lieu de tenter de la réinventer ( / massacrer). On a donc ici une histoire forte qui tient vraiment en haleine le lecteur et qui, pour peu qu'il ne connaisse pas l'animé (ce qui est peu probable, mais sait-on jamais qu'il soit attiré par le manga sans avoir vu l'animé...) saura vraiment le surprendre. Cela étant dit, l'intrigue est adaptée sur un ensemble de 170 pages, ce qui est assez court compte tenu de tout ce qui s'y passe. Le tome se centre donc sur les éléments principaux de l'histoire et il omet complètement les scènes de bataille qui sont pourtant d'une grande importance dans cette partie. Alors que cette intrigue est censée être l'une des plus meurtrières de la série, le manga réduit juste ça au massacre perpétré contre les japonais et à quelques très brèves confrontations à main armée. Vous me direz "mais c'est censé être la grande bataille finale, comment se fait-il qu'il n'y a pas plus de combats ?" Ceux qui ont vu l'animé se rappellent qu'au début de la bataille, Zero massacrait d'une seule traite le gros des forces ennemies, placées à la périphérie de la concession, en faisant exploser les fondations de la ville, des couches antisismiques qui se voyaient brutalement séparées et qui faisaient s'effondrer une bonne partie de la ville, éliminant une bonne partie de l'armée et piégeant les habitants à l'intérieur de la concession. Eh bien ici, c'est simple, quasiment TOUTE l'armée britannienne y passe, les Chevaliers Noirs et les rebelles n'ont qu'à entrer dans la concession sans se voir opposer trop de résistance. Le manga se déroulant dans un monde parallèle où Cornelia (la soeur aînée d'Euphemia) n'existe pas, l'armée britannienne n'a aucune chance de se réorganiser en urgence. Mais il manque aussi du coup un véritable adversaire à Lelouch lors de cette bataille décisive (on nous suggère qu'il pourrait s'agir de Schneizel, mais ce dernier n'est même pas présent au Japon au moment de l'attaque). Du coup, on ne comprend pas trop comment Lelouch peut penser que Schneizel va revenir et qu'il pourra enfin apprendre la vérité sur la mort de sa mère, à moins que son frère soit le dernier des crétins (ce qui n'est pas le cas, loin de là). Cette réflexion est donc totalement incohérente, mais bon... Donc, pour les fans de l'animé qui espéraient retrouver dans ce tome la portée spectaculaire, grandiose et épique de la grande bataille finale de la saison 1 (un pur moment d'anthologie, je suis d'accord !), on y repassera car l'auteur a préféré se contenter simplement des éléments d'histoire. pour le reste, l'histoire est retranscrite de manière très fidèle dans l'ensemble, ce qui est déjà un sacré bon point compte tenu de la qualité de cette intrigue dans l'animé. Mais au final, ça n'est qu'une simple retranscription à laquelle il manque un élément important: la dimension épique qui donne une toute autre envergure à ces événements dans l'animé. Ici, on ne fait que suivre les événements. Dans l'animé, on était vraiment plongé dans les émotions des personnages et dans la tension générale de cette grande bataille qui voyait de nombreux personnages sombrer dans un déchaînement de violence pour régler leurs comptes, et ceux qui en devenaient les victimes. Mais de manière plus générale, si le tome adapte fidèlement l'intrigue de la série, on perd beaucoup de choses intéressantes, comme le parallèle entre la mort de Euphemia et la montée en puissance de Zero (qui illustrait magnifiquement le fait que Zero se servait de sa mort pour monter son armée). Suzaku se fait aussi beaucoup moins présent suite à la mort de Euphemia, ne prenant pas part aux batailles (puisqu'il n'y en a quasiment pas dans la version manga) et n'apparaissant que pour la confrontation finale avec Lelouch et Kallen sur le toit de bâtiment gouvernemental. Oui, oui, j'ai bien parlé du bâtiment gouvernemental. Non, ça ne se déroule pas sur l'île Kamine. D'ailleurs, autant le dire, si l'animé laissait planer le suspense sur le sort des trois personnages à l'issue de la saison, la fin du tome se fait beaucoup plus explicite. De ce côté-là aussi on y perd. On n'a guère l'occasion de voir Suzaku déchaîner sa haine à l'encontre de Zero et des Chevaliers Noirs, et la confrontation finale perd complètement ce côté mystérieux qui laissait le spectateur en plein suspense lorsque la première saison s'achevait. Et surtout, la composition du manga a été tellement mal gérée depuis le début, en comparaison avec la composition remarquable de l'animé, qu'on a l'impression que le début de l'intrigue finale survient un peu au petit bonheur la chance. Alors que dans l'animé il y avait une véritable progression logique (notamment la montée en puissance de l'Ordre des Chevaliers Noirs tout au long de la saison) qui menait vers ces événements, dans l'animé ces éléments ont été amenés de manière chaotique (l'Ordre des Chevaliers Noirs à proprement parler a quasiment été amené quelques chapitres avant l'intrigue finale, un comble !). On ne voit pas du tout Zero comme un vrai chef de guerre et, du coup, l'impact de la déclaration d'Euphemia n'a pas du tout le même impact. Dans l'animé, cette déclaration survenait dans les derniers épisodes, alors que Lelouch avait fourni du temps et des efforts tout le long de la saison pour monter son armée, et elle remettait tout en question comme si ces efforts avaient été faits en vain. Dans le manga, on n'a guère eu l'occasion de voir Lelouch se donner tant de mal pour monter son armée, si bien qu'on n'a pas du tout la même sensation d'efforts fournis pour rien et qu'on ne partage pas le sentiment de doute et de déception ressenti par Lelouch. Et, sur l'ensemble du manga jusque là, je trouve vraiment que le Lelouch du manga fait pâle figure à côté du Lelouch de l'animé en terme de machiavélisme. Déjà le Lelouch de l'animé est beaucoup plus développé et sa personnalité est plus fouillée, mais surtout il en impose beaucoup plus et il est parfois vraiment flippant. Celui du manga, pas tellement en fait. Enfin, je me demande vraiment comment le tome 6 parviendra à expliquer la déroute des Chevaliers Noirs. Dans l'animé, on voyait le moment où l'issue de la bataille se renversait et où la défaite virait au carnage. Là, on n'a absolument aucun indice sur l'évolution stratégique du coup d'état (pour ne pas dire que l'auteur s'en fout complètement une fois encore). Pour terminer, ce tome comporte un chapitre bonus après la fin de la première partie du manga. Ce chapitre est une intrigue à part qui revient sur le passé de Lelouch, Nunnally et Suzaku. On avait vu l'époque de l'invasion du Japon par Britannia dans des flash-back de l'animé et du manga, on avait assisté à l'arrivée de Lelouch et de Nunnally au temple Kururugi dans l'un des pictures dramas de la saison 1, ici c'est une partie non encore dévoilée de leur passé qui est révélée: le moment où les trois enfants sont devenus amis. Inutile de faire des grands discours dessus, c'est une intrigue sympathique et qui fonctionne bien, mais c'est surtout un gaiden en marge de l'intrigue principale, permettant surtout d'éclairer une zone d'ombre sur le passé des personnages. Au final, la réussite de ce tome, c'est d'avoir repris assez fidèlement l'intrigue de l'animé pour proposer une histoire bien construite et pleine de rebondissements efficaces. Et son échec, c'est d'avoir totalement perdu la dimension épique, grandiose et spectaculaire qui venait des combats de l'animé et qui donnait une toute autre ampleur et une toute autre tension aux événements. Toutefois, le tome peut au moins se vanter d'avoir réussi à retranscrire la dimension tragique de son intrigue aussi bien que l'animé, mais c'est bien tout. Autrement, tout en restant un bon tome, la comparaison n'a pas lieu d'être tant cette intrigue était tout simplement magistrale dans l'animé. Ici, c'est tout au plus une bonne lecture pour passer le temps (l'intérêt est toutefois réhaussé pour ceux qui n'auraient pas vu l'animé au préalable) et le fan qui a à l'esprit les événements de l'animé a des chances d'être déçu. Et c'est sur ce constat mitigé (pour un tome qui est pourtant bon dans l'ensemble) que s'achève la première partie du manga, correspondant à l'équivalent de la première saison de l'animé. PS: Le trailer de cette partie dans l'animé. On sent tout de suite la différence. https://www.youtube.com/watch?v=xEjQ7108vE0#!
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Sam 4 Aoû - 4:36 | |
| Critique du tome 6Suzaku a arrêté Lelouch et ils se retrouvent à présent devant l'empereur Charles di Britannia, le père de Lelouch. Pour ce haut-fait, Suzaku est promu au rang de Knight of Seven, l'un des 12 Chevaliers de la Table Ronde, l'élite de Britannia.
Lelouch, de son côté, voit ses souvenirs de C.C. et du Geass effacés, perdant ainsi l'arme qui lui avait permis de déployer ses ailes et de devenir Zero. L'Empereur Charles compte ainsi utiliser une nouvelle fois de son fils afin de servir d'appât pour attirer C.C.
Lelouch est renvoyé à l'Académie Ashford aux côtés de ses amis, mais sa vie n'est plus la même. Il vit désormais avec un imposteur qui se fait passer pour son frère, Rolo Lamperouge, et qui a remplacé Nunnally dans les souvenirs de ses camarades. De plus, de nombreux agents britanniens, dont leur leader Viletta Nu, se sont infiltrés en tant que professeurs ou ont été assignés aux caméras de surveillance, surveillant les moindres faits et gestes du jeune étudiant dans l'enceinte de l'école et à l'extérieur. Au moindre comportement suspect de Lelouch, il sera aussitôt interpellé et mis hors d'état de nuire.
Lelouch réalise qu'il sera difficile pour lui de redevenir Zero dans ses conditions, d'autant plus que l'annonce de la mort de ce dernier s'est répandue comme une traînée de poudre et a aboutie au démantellement de l'Ordre des Chevaliers Noirs. Mais de manière plus intime, il sent qu'il lui manque quelque chose qui lui avait donné la force d'agir autrefois.
Malgré la surveillance renforcée, Lelouch parvient à échapper temporairement à ses poursuivants et il rencontre C.C. qui restaure sa mémoire. Zero est de retour et il entend bien reprendre sa lutte.
Mais avant cela, il doit d'abord retourner à l'Académie Ashford, cette prison dorée, et s'en emparer pour en faire sa propre forteresse. Sans quoi l'Empereur pourrait se servir de Nunnally comme otage s'il venait à suspecter son fils d'être redevenu une menace pour Britannia. Mais Rolo et Viletta Nu le surveillent de très près, guettant le moindre signe d'une résurgence de ses souvenirs, et Lelouch doit attendre patiemment son heure.
Pendant ce temps, la guerre entre l'Empire de Britannia et l'Union Européenne touche à sa fin. L'une des trois grandes puissances mondiales vient de tomber et l'attention de Britannia se porte désormais sur la Fédération Chinoise.
Schneizel el Britannia, le Second Prince et premier ministre de l'empire, envisage alors de marier son frère, le Premier Prince Odysseus, à la princesse chinoise Tianzi. Cette alliance achèverait d'installer l'hégémonie absolue de Britannia sur le monde.Ce sixième volume de l'adaptation de Lelouch of the Rebellion marque le début de l'adaptation de la seconde saison de l'animé, mais il affiche très vite ses différences par rapport à l'oeuvre d'origine. Alors que le début de la saison 2 nous réintroduisait l'univers de la série à travers le personnage de Lelouch qui avait perdu tous ses souvenirs le liant à Zero et qui continuait de mener une existence paisible d'étudiant comme si de rien n'était, le manga nous plonge d'office dans une ambiance très différente. Ici, Lelouch a conservé la majorité de ses souvenirs et il est parfaitement conscient que Rolo n'est pas son vrai frère, que Nunnally lui a été enlevée, et que ses moindres faits et gestes sont surveillés. Il est conscient d'être piégé dans une cage dorée et le fait qu'il ait conservé ces souvenirs le plongent dans un état d'humiliation permanente, réalisant que l'empereur continue de se servir de lui et de Nunnally et se trouvant forcé de jouer le jeu sans trouver en lui le pouvoir de se rebeller (il lui manque ses souvenirs du Geass). En faisant ce choix, le manga gagne ainsi énormément de temps au détriment du suspense: pas besoin de créer l'illusion au début et pas besoin de montrer non plus Lelouch redevenir Zero. Comme en plus les Chevaliers Noirs ont survécu et n'ont pas été arrêtés (ils se sont juste séparés), tout sera nettement plus facile à mettre en place. Mais du coup, tout la (longue) première partie du tome change complètement d'ambiance par rapport à l'animé: on est en plein dans une ambiance de thriller psychologique, ce qui est encore accentué par la nature d'assassin de Rolo avec sa mentalité complexe et par l'usage des armes à feu au lieu des méchas. L'auteur semble s'être vraiment intéressé au personnage de Rolo, s'attardant à lui donner une grande profondeur psychologique, et reprenant donc en grande partie les scènes de l'animé concernant le personnage. On retrouve donc ainsi cet adolescent dénué d'émotions qui a grandi sans affection et dont la vie s'est résumée à une suite de missions et d'assassinat. Sa personnalité est brillamment retranscrite et, de l'autre côté, on découvre enfin une facette plus manipulatrice de la personnalité de Lelouch qui faisait défaut au manga jusque là. Lelouch est enfin montré en train de manipuler l'esprit de quelqu'un et, dans le cas de Rolo, il s'agit de jouer sur la corde émotionnelle, tenter d'éveiller une humanité en cet assassin sans âme. Après tout, ils jouent le rôle de deux frères, mais ces sentiments peuvent devenir vrais si Lelouch la joue finement. Le tome introduit aussi le personnage de Viletta Nu, un personnage qui apparaissait dans les deux saisons de la série animée en évoluant beaucoup, et qui se retrouve ici directement dans son rôle de la seconde saison. Mais, contrairement à l'animé où Lelouch parvenait à la manipuler sans avoir à utiliser son Geass, ici il est forcé d'y recourir, Viletta n'ayant pas eu de relation amoureuse avec Ogi auparavant. La seconde partie du tome, plus courte, réinvente cette fois l'intrigue de la Fédération Chinoise. L'auteur a réussi à trouver une astuce lui permettant à la fois d'éviter les combats et de ne pas avoir à réintroduire Zero ou l'Ordre des Chevaliers Noirs auparavant. Cela se fait naturellement avec le récit. Loin de me plaindre de l'absence des batailles dans le cas présent (je trouvais qu'ils créaient des longueurs dans cette intrigue), je trouve au contraire que la manière dont le régime est renversé est à la fois simple, efficace, et évite de perdre trop de temps en allant plus directement à l'essentiel. Même si, pour le coup, n'importe qui d'autre que Zero aurait pu mener ce coup d'état s'il en avait eu le courage et l'audace, pas besoin d'un esprit stratégique pour ça (contrairement aux batailles), et qu'on peut trouver qu'un événement aussi important au niveau politique se réalise un peu trop facilement. Mais au final, ce tome 6 est vraiment un très bon tome (pour changer), et j'ai trouvé un véritable plaisir à la lecture de cette réinvention que j'ai trouvé pour le coup intelligente et digne d'intérêt. Comme quoi, faire différemment de l'oeuvre d'origine, ça peut être payant s'il y a un point de vue assumé derrière et une véritable originalité, ce qui est le cas ici et on s'amuse à noter les différences dans le déroulement des deux oeuvres.
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| | | cineternel Utilisateur
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Sam 4 Aoû - 18:41 | |
| Critique du tome 7Suite à la Libération de la Fédération Chinoise, Zero annonce la fondation des Etats-Unis du Japon sur l'ile de Penglai Dao, en Mer de Chine. Cette île sert désormais de repère à l'Ordre des Chevaliers Noirs et, avec le soutien de la Chine, Zero cherche à localiser le repère de l'Ordre du Geass sur leur territoire.
Il aspire aussi à fonder la Fédération des Nations Unies, l'alliance des 47 pays qui ne sont pas tombés sous la domination de Britannia. Si cette Fédération venait à exister, le monde serait désormais réparti en deux grandes puissances équitables.
Mais avant cela, Lelouch revient dans la Zone 11 en vue de préparer la future attaque de la concession coloniale. L'Ordre du Geass envoie alors un assassin pour l'éliminer: Jeremiah Gottwald de l'affaire "Orange", transformé en cyborg par V.V. et possédant le pouvoir d'annuler les effets du Geass. Mais il rejoint le camp de Lelouch en découvrant que Zero est le fils disparu de l'impératrice Marianne, laquelle avait toute sa loyauté.
Mais si Zero gagne un allié important, Lelouch perd une personne qui lui est chère. Alors qu'elle avait retrouvé sa mémoire et qu'elle avait décidé d'être à ses côtés, Shirley est froidement assassinée par Rolo. Elle décède dans les bras de Lelouch qui ne peut plus que la pleurer.
Malgré cela, Lelouch ne tient pas Rolo pour responsable mais l'existence du Geass elle-même qu'il en vient à maudire. Il décide de lancer l'assaut contre l'Ordre du Geass pour éradiquer ce fléau... et une fois cette mission accomplie, il autorisera Rolo à mourir.
Mais ce que Lelouch va découvrir au cours de l'assaut dépasse de loin ce à quoi il s'attendait, alors que le passé de C.C. lui est finalement révélé.
L'Ordre du Geass anéanti et la Fédération des Nations Unies fondée, le monde est désormais réparti en deux grandes puissances équitables: Britannia d'un côté, la Fédération de l'autre. La guerre devient inévitable et la puissance qui l'emportera gouvernera le monde entier.
Le premier objectif de l'Ordre des Chevaliers Noirs: libérer le Japon de la domination britannienne. C'est alors que l'identité du nouveau gouverneur de la Zone 11, l'adversaire de Lelouch dans la bataille qui s'annonce, est finalement révélée: la princesse Nunnally vi Britannia.
Complètement pris au dépourvu et refusant de laisser Nunnally mourir au cours de cette bataille, Lelouch n'a d'autre choix que de rencontrer Suzaku Kururugi, le chevalier de sa soeur et le Knight of Seven des Chevaliers de la Table Ronde, son ancien meilleur ami devenu son plus farouche adversaire. Mais cela pourrait s'avérer être un piège...Un tome 7 où il se passe beaucoup de choses, adaptant de nombreuses intrigues importantes de la seconde saison de la série animée. Du coup, l'adaptation manga se contente de raconter l'essentiel de ces événements sans les développer en profondeur et sans trop s'attarder sur l'évolution des personnages. Au cours de ces intrigues, dans l'animé, les personnages passaient par des phases de doutes avec de vraies remises en question. Le manga, lui, va plus directement à l'essentiel et les événements s'enchainent donc plus rapidement. C'est dommage quelque part car on n'aura pas eu l'occasion de voir Lelouch redevenir Zero à travers sa crise de personnalité ou les doutes qui hantent Shirley après avoir retrouvé ses souvenirs. Même Rolo, très approfondi dans le tome précédent, voit ici sa dimension psychologique fortement réduite, alors qu'il exécute des actions importantes qui auraient gagnées à être davantage développées. Si le tome suit malgré tout assez fidèlement l'histoire de la série, on note quelques différences notables mais qui n'ont au final pas une grande incidence sur le déroulement: V.V. remplace l'Empereur comme adversaire de Lelouch lors du premier voyage dans le monde de C, et le rôle de gouverneur de Nunnally est amené si tardivement qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de s'exercer en politique (contrairement à la version animée où elle apparait beaucoup plus tôt dans la saison 2), et c'est limite si on n'a pas l'impression que Schneizel l'a uniquement envoyé là-bas pour tomber en plein dans la bataille. En d'autres mots, le character development, c'est pour les baleines... Enfin, pas tout à fait car on a quand même droit à une jolie scène de confrontation assez intense entre Lelouch et Suzaku, et de ce côté là on retrouve assez bien la tension qui était présente dans l'animé. Le personnage de Suzaku ne revient ainsi que très tardivement dans la deuxième partie du manga (il est beaucoup plus présent dans la seconde saison de l'animé), perdant ainsi une grande partie de son développement quant à ses doutes, mais cette scène rattrape assez bien le coup en montrant un personnage qui est resté fidèle à ses idéaux. C'est malgré tout dommage que le manga ne s'est pas attardé davantage sur ce personnage qui avait dû sérieusement lutter dans l'animé pour ne pas sombrer dans la haine (ce qui lui avait justement permis de garder le meilleur de lui-même, bien que difficilement). Pour terminer, le manga ne s'attarde pas trop non plus sur les Chevaliers de la Table Ronde, le groupe de chevaliers d'élite auquel appartient désormais Suzaku Kururugi, élément pourtant important de la seconde saison de l'animé. Gino Weinberg, le Knight of Three, et Anya Alstreim, le Knight of Six, sont bien présents mais ils ne font que de brèves apparitions. Un tome 7 donc riche en événements et assez réussi au niveau de l'histoire (directement reprise de l'animé), mais qui n'a pas du tout la même portée émotionnelle que la série animée originale. Autant celle-ci racontait son histoire tout en créant des personnages fabuleux et complexe, autant le manga se contente de raconter l'histoire de manière certes plaisante, mais ça reste bien fade comparé à la claque magistrale infligée par la version animée. L'adaptation manga de Lelouch of the Rebellion approche de sa conclusion et il reste encore tant de choses à raconter. J'espère que le dernier tome ne se laissera pas dépasser par l'énorme surcharge d'éléments et qu'il parviendra à proposer une conclusion digne à son histoire. Surtout que la série animée originale s'achevait magistralement sur une intrigue monumentale, quelque chose d'absolument grandiose. Si l'auteur du manga foire son coup et qu'il massacre cette intrigue alors qu'il a tout l'or de l'Eldorado entre les mains (c'est vraiment le cas de le dire), il sera d'autant plus difficile pour les fans de lui pardonner cette fois.
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| | | cineternel Utilisateur
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| Sujet: Re: [Manga] Code Geass: Lelouch of the Rebellion Dim 5 Aoû - 1:27 | |
| Critique du tome 8 (Final)Sous l'effet du Geass, Suzaku Kururugi a tiré le missile Freija sur la ville de Tokyo, rayée de la carte. Ce spectacle de mort et de dévastation a mis un terme à la bataille. Les habitants du monde entier sont placés sous la terreur de l'arme atomique.
Tandis que les équipes de secours tentent de venir en aide aux survivants du désastre, Suzaku est horrifié par les conséquences de son acte. Lelouch, de son côté, est anéanti: Nunnally se trouvait dans la concession au moment du tir nucléaire, elle n'est plus de ce monde. Ayant perdu sa raison de lutter, Lelouch se morfond seul dans ses quartiers, rejettant le soutien de Rolo, ce frère imposteur.
Schneizel el Britannia, le Second Prince de l'Empire, rencontre les Chevaliers Noirs pour conclure un trêve et il leur révèle la véritable identité de Zero, ainsi que l'existence du Geass. Tous les crimes et les manipulations orchestrés par Zero par le biais du Geass éclatent au grand jour. Les Chevaliers Noirs réalisent qu'ils se sont fait manipuler et qu'ils ont été utilisés par une personne qui ne se souciait guère de leurs vies, qui piétinait leurs intentions et qui était prêt à toutes les bassesses pour parvenir à ses fins. Tel est le véritable visage de Zero, ce faux sauveur qu'ils ont aidé à grimper les échelons du pouvoir.
Trahi par les Chevaliers Noirs qui tentaient de se débarrasser de lui, Lelouch est sauvé par l'intervention de Rolo qui sacrifie sa vie pour cela. Très atteint par toutes les vies qui ont été sacrifiés pour parvenir à ses fins et ayant perdu tout ceux qui lui étaient chers, Lelouch décide au moins de poursuivre l'objectif qu'il s'est fixé jusqu'au bout et de tuer l'Empereur Charles di Britannia, son propre père.
Dans le monde de C, Lelouch et l'Empereur se retrouvent de nouveau face à face. Les projets de l'Empereur sont révélés, de même que la vérité choquante sur la mort de l'impératrice Marianne et sur l'exil de Lelouch et Nunnally. A présent, Charles et Marianne enfin réunis dans le monde de C mettent leur plan à exécution afin de tuer l'existence de Dieu (la conscience collective de tous les êtres) et changer ce monde corrompu en un monde de douceur.
Face à eux, Lelouch, Suzaku et C.C., enfin réunis, n'ont pas la même vision du monde, préférant se tourner vers l'avenir.
Un mois plus tard, un nouvel empereur monte sur le trône de Britannia: Lelouch vi Britannia. A ses côtés se tient son chevalier Suzaku Kururugi, promu Knight of Zero.
Une nouvelle ère sombre commence alors pour le monde. Afin d'éliminer l'ennemi de l'humanité et de libérer les territoires tombés sous la domination de l'empereur, l'Ordre des Chevaliers Noirs s'allie aux forces du prince Schneizel et ils défient ensemble l'empereur Lelouch. Mais Schneizel a d'autres projets.
La dernière partie va bientôt se jouer: Lelouch contre Schneizel, l'Empire de Britannia contre l'Ordre des Chevaliers Noirs. La bataille finale qui décidera de l'avenir de l'humanité. Celui qui l'emportera dominera le monde.Et voici enfin le dernier tome de l'adaptation manga de la série animée Lelouch of the Rebellion. Une adaptation de qualité souvent inégale, d'où une certaine anxiété à la découverte de ce dernier volume. Et surprise ! Ce tome est très bon, peut-être même excellent. Il suit de très près le déroulement de l'animé et l'ensemble est très fidèlement adapté. L'auteur a visiblement fait de gros efforts pour être à la hauteur du monument qu'il devait adapter et, quand on sait l'ampleur du truc, il s'en est vraiment bien tiré. En 250 pages, tous les éléments qui ont fait la grandeur de la dernière ligne droite de la série animée sont présents et à aucun moment on ne ressent de surcharge. Tout est bien amené et bien traité. Très bon point de ce côté-là. Maintenant, j'attendais avec une certaine appréhension la bataille finale, l'auteur ayant préféré éviter les affrontements jusque là. Pour le coup, il a fait l'effort de mettre en scène une véritable bataille avec une certaine dimension stratégique, même si cela n'est clairement pas aussi poussé dans l'animé et, surtout, qu'on est très très très très loin de la dimension épique absolue et spectaculaire que prenait cette bataille dans l'animé. Les deux plus grands stratèges de la série, les deux plus grandes armées au monde (même si les leaders ont été inversés) et une grande bataille qui décidera de l'avenir même de l'humanité. La série animée arrivait brillamment à nous faire ressentir tout cela au cours de la bataille, c'était grandiose et nirvanesque de bout en bout. On avait rarement atteint de tels sommets épiques auparavant. Le manga, lui, fait l'effort de mettre en scène une bataille et une dimension stratégiques, mais l'effet grandiose n'est pas présent, on reste un peu trop dans le narratif au lieu de se laisser aller dans le grand spectacle. Pourtant, il y avait d'autres moments où le tome arrivait à retranscrire pleinement les émotions intenses de l'animé. Je pense par exemple au début du tome qui reprenait juste après la catastrophe atomique. Le Japon s'est pris de plein fouet un missile atomique tiré par Britannia et c'est un spectacle d'horreur, de mort et de désolation qui s'étend sous nos yeux, avec les habitants qui tentent de se relever de ce drame traumatisant. L'allusion à l'attaque d'Hiroshima, véritable apocalypse nucléaire perpétrée par les américains, est évidente et on ressent pleinement toute l'horreur de cet événement abominable qui relève de la folie humaine et qui continue à hanter le peuple japonais aujourd'hui. Cela se retrouve dans nombre d'oeuvres mettant en scène un peuple subissant le contrecoup d'une catastrophe les traumatisant profondément, mais qui trouve néanmoins la force de se relever. Et cela est accentué par le fait que, dans l'univers de Code Geass qui est un monde parallèle au nôtre, Britannia se situe pile sur le territoire américain, rendant le parallèle avec Hiroshima d'autant plus pertinent. Un autre moment du tome qui avait été vraiment réussi par rapport à la série animée est toute la partie dans le monde de C. C'était l'un des moments les plus marquants de l'animé, une séquence riche en révélations et en émotions, avec de grands enjeux humains et une vraie dimension mythologique. Et le manga réussit à retranscrire magnifiquement tout cela, sans rien perdre de la grandeur de l'homologue animé. Vraiment très très fort pour le coup ! Malheureusement, tout n'est pas tout à fait réussi non plus. J'avais évoqué la bataille finale à laquelle il manquait cette dimension grandiose, mais je pourrais aussi parler du coup d'état de Lelouch et Suzaku qui n'a pas du tout l'envergure épique de cette scène dans l'animé elle non plus. La séquence tant attendue du Zero Requiem, par contre, je suis plus partagé. Cette scène, dans sa version animée, est un monument absolu, la meilleure fin de série que j'ai jamais vu ! C'était juste une pure tuerie, elle était absolument parfaite ! Et la retranscription manga, loin de remanier tout ça, tente de reproduire les plans et la mise en scène à l'identique de l'animé en supprimant juste quelques passages. Et ça ne fonctionne pas ! C'est un moment très émouvant forcément, cette scène est émouvante de toute manière, mais c'est aussi censé être un moment choquant et d'envergure historique. Il y a des enjeux vraiment énormes derrière cette scène. Et ça, on ne le ressent pas trop. Rien de dramatique, la scène est quand même très bonne, mais n'importe qui qui a vu la série animée attend forcément cette scène comme le clou du spectacle, le bouquet final, la cerise sur le gâteau. Et c'est dommage de finir sur une petite déception à ce niveau. Mais avec ses hauts et ses bas, dans l'ensemble c'est un très bon tome qui achève l'adaptation manga de Code Geass: Lelouch of the Rebellion avec une conclusion très satisfaisante. On le doit en partie au fait que l'histoire était déjà vraiment excellente à l'origine, mais il faut quand même reconnaître que l'auteur a fourni de véritables efforts pour être à la hauteur des attentes des fans sur ce tome. Et ces efforts se sont avérés payants car le tome est réussi. Au final, même si le manga (dans son ensemble) est loin d'être un incontournable, il permettra toujours aux fans les plus assidus de prolonger un peu le plaisir de cette série d'exception en attendant le vrai retour de Code Geass en animation avec les très attendus OAV Akito the Exiled, le tout nouveau chapitre de cette saga culte. All hail Lelouch ! | |
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