Comme moi je suppose que vous n’auriez jamais cru etre confiné deux mois de votre vie, du fait d’un virus. A la différence de moi, je ne crois pas que vous puissiez imaginer ce que ça fait, d’avoir les deux manches de sa chemise littétarement planté, au mur d’une cave. D'etre comme écartelé, incapable de bouger. C’est, en tous cas ce qui m’arrive la maintenant…comme agrafé à ce mur par des especes de…. shuriken…? vous savez ces armes ninja? Ces especes d’étoiles tranchantes ? Ben, c’est presque ça. Je ne suis pas sur de ce que c’est. Ce dont je suis sur c’est que mon agresseur me regarde droit dans les yeux. Qu’il est extremement menaçant…et, qu’il a une silhouette d’ homme chauve souris.
Comment j’en suis arrivé la?
Mais pardon, je ne me suis pas présenté, je m'appelle Franck et je travaille en tant que médiateur culturel, et il y a quelques semaines, j'ai réussit à décrocher un rdv inespéré avec Bruce Wayne riche milliardaire, philanthrope....Apriori, je n’aime pas bcp cet homme, avec son air arrogant, cet air suspicieux de tout et son sourire charmeur. Philantrope? Au mieux encore un de ces milliardaire qui s’achetent une bonne conscience en faisant la charité. Ce que je veux ce n’est pas sa "bonté. Ce que je veux c’est qu’il finance un projet associatif, avec pour but de rénover les quartiers délabré de Gotham, de concert avec les habitants.
Le Rdv se passe mal. Il pose un milliard de questions, il demande à réfléchir, il pense que la solution est ailleurs. il s'excuse et s’éclipe quelques minutes, pour répondre à un coup de fil important… Cette maison me fout le cafard . Elle est immense, je m'y sens minuscule, seul. Elle est comme hanté, elle sent la solitude. Et il y a cet immense portrait en face de moi. On y voit Wayne et sa famille. J’entends une voix aigu, je sursaute. Un enfant me dit que ce sont les parents de Wayne, décédé. Ca a pas l’air de trop le géner. il l’air meme d’intégrer parfaitement l’information. Mais qu’est ce que c’est que cette baraque? Je n’ai qu’une envie c’est en sortir, et avec moi ce gosse. Je lui propose d’aller faire un tour. Nous sommes arrété par le majordome sinistre de Wayne. Il nous dit qu’il nous conseille de nous assoir et de regarder la télévision. Trump est à la télé. Tout le pays est confiné. Je ne peux donc plus repartir de la avant je ne sais quand?…
Quelques semaines passent. Wayne a refusé mon projet. Je ne le supporte plus. Non seulement il a refusé mon projet, mais plus ca va plus je découvre un type e, froid et désagréable. l’enfant a de l’énergie à revendre, il ne sait pas rester en place, et passe son temps à parler. Mais le pire c'est cette maniere de regarder Wayne, comme si c'était son gourou, ou que sais je. Et puis, il y a cette baraque… J’ai l’impression de vraiment vivre dans une maison hantée. Et il y a ce virus qui, de toutes les façons, lui aussi nous hantent.... Nous apprenons jour aprés jour, le nombre de décés. Nous scrutons la courbe. Elle monte de plus en plus en plus haut, puis elle baisse. J'ai honte. Comme si les gens étaient des chiffres...Wayne est de plus en plus perturbé. il passe sa vie cloitré, la tete dans ses bouquins. Et le vieux majordome Alfred dépérit sous nos yeux. Oui, Il a chopé le virus. Est ce que l'un de nous le lui a donné? Nous attendons les tests. Wayne s'est attelé à en fabriquer? Mais qui est ce type enfin!?
Il se fait seconder par des médecins. Ils tentent de soigner aussi Alfred. Ce sont de toutes évidences des gens des quartiers pauvres. Ce salaud les exploite en les payant grassement. Il croit qu'il peut tout acheter!!! Je ne sais quoi faire, tout ca me rend dingue. Alfred est maintenant sous respirateur. Je ne sorts plus de ma chambre. Et ce gosse qui ne sait jamais rester en place. Il passe son temps maintenant à s’embrouiller avec Wayne, l’ambiance est insupportable. Et le pic est atteint quand Alfred décede… nous l'enterrons dans le jardin...eloigné les uns des autres....la tristesse et l’angoisse envellope la maison. Le temps semble s’étirer, les jours se ressemblent. Aucune perspective de sortir à l’horizon. On entend meme que le virus touche désormais les enfants!!
Je ne sais pas ce que Wayne a encore fait au gosse, mais ce dernier semble calmé… Ils ont l’air de toutes les facons de partager un secret. Oui vous avez compris ce qui se passe et qui est Wayne. Mon périple aura été plus compliqué; j’ai remarqué que parfois il rentre dans une piece, et hop je jette un coup d’oeil dans cette meme piece, plus de Wayne. Un jour, pendant la nuit, je pénetre dans la piece, je scrute les murs, le sol. Je suis en nage. Quand quelqu’un débarque dans la piece. Je me cache dans une armoire. Je l’ouvre légerement. C’est Wayne, et le gosse. Il manipule la bibliothèque. Ils l’ouvre grâce à un bouton caché dans un buste de Shakespeare?? Je les laisse rentrer. J’attends quelques minutes, j’avance sur la pointe des pieds, le plancher grince. Je vois une ombre de chauve souris se déplacer trés vite, je sursaute, je m'empare de mon téléphone. Je me retrouve scotché au mur.
Batman me regarde, menaçant droit dans les yeux. Mon téléphonne est à terre en mille morceaux.
et il me dit d'une voix sombre et graveleuse
"Maintenant que vous savez tout, qu’allez vous faire?"
Je n’aime pas Wayne, je n’aime pas Batman. C'est un fasciste. il fait régner la terreur dans les bas fond de Gotham. Des dits vilains sont apparus, en conséquence de ses actions. il a alimenté un perpétuel cercle de violence. Je veux dévoiler la vérité à tout le monde...La vérité est que je suis mort de peur. Qu'est ce qu'il me ferait?
Quelques heures plus tard, Trump annonce que le confinement est terminé. je quitte le manoir, avec un foutu masque...Le virus est toujours la. Je me fais raccompagner en taxi. Inquiet, je fais attention à chacun de mes gestes. Dans les rues de Gotham, la police semble constamment derriere le dos des gens. Des drones les secondent... Je vois quelqu'un enlever son masque quelques moments, pour se gratter le visage, les flics lui tombent dessus, l'arretent et lui mettent une amende ....le taxi me regarde blasé, comme si c'était la routine...Il me dit qu'il y a bien mieux; il me dit que désormais, toute critique publique de la crise est vu comme succeptible de créer du désordre, et est passible d'amende....je ne reconnais plus ce monde.... le virus est toujours la, les souvenirs et les regrets aussi. Il parait qu'on a "crée" ce virus. En allant chercher cette chauve souris (tiens ! ) Nous tous. A consommer trop. A laisser les entreprises qui nous gavent de leur produits détruire la planete. il parait que si on ne change rien, il y en aura d'autres...Il parait que le virus sera la pour un bon moment ...
Et puis il y a Batman...Peut etre qu’un jour j’aurais le courage de donner la journal de bord ce qui m’est arrivé à la presse. Peut etre qu’un jour, je laisserais dans les mains de tous quoi penser, quoi faire de tout ça. Peut etre qu'ils arreteront le fasciste. Peut etre que ca agravera les choses. Peut etre que les dingues de Gotham, les super vilains en profiteront...Peut etre que la sécurité sera encore plus renforcé, les gens encore plus surveillé. La suspicions encore plus grande. Les gens d'autant plus divisé, remonté les uns contre les autres; peut etre que ca créera plus de drames... comme un jour, dans une ville laissé à l'abandon, gangréné par la corruption, la désolation, le désespoir et le crime, un paumé a tué un couple dans une ruelle....
En attendant, il y a ce virus.... on en a pas fini, le gamin, Wayne, moi, vous, nous tous...