Les moissons du ciel de Terrence Malick (reprise)

Synopsis : En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda quittent Chicago pour faire les moissons au Texas. Voyant là l'opportunité de sortir de la misère, Bill pousse Abby à céder aux avances d'un riche fermier, qu'ils savent atteint d'une maladie incurable. Mais Abby finit par tomber amoureuse du fermier, ce qui déjoue les plans de Bill...

Pour ceux qui ne l'ont jamais vu et même aux autres, je ne peux que conseiller de se jeter sur l'occasion de voir ce film magnifique en salles.

Mélodrame romantique et mélancolique aux images somptueuses (filmés presque uniquement pendant "l'heure bleue", entre le jour et la nuit), une histoire et des caractères simples mais qui vibrent, Malick parle de tout avec peu de mots, fait jouer des regards, des silences, des non-dits, utilisant l'éllipse et la voix off, avec une narration peu conventionnelle, offrant de véritables tableaux sur péllicules grâce à sa sensiblité mais surtout à la magnifique photographie (sans aucun éclairage artificiel, comme Barry Lyndon) sur l'air du carnaval des animaux de Saint-Saens et des thèmes d'Ennio Morricone, un des plus beaux films visuellement que j'ai pu voir, et un des films de Malick qui vieillit le mieux dans mon esprit, si j'aime énormément La ligne rouge et Le nouveau monde, celui là à quelque chose de particulier, difficilement descriptible en mots.
Là je suis un peu dégouté de plus habiter à Nantes parce que je vois qu'il y passe et près de chez moi évidemment faut pas y compter.

Le film est somptueux. le réalisateur développe une affinité avec l'environnement naturel dans lequel ses protagonistes se fondent. C'est chaud, naturaliste, ancré dans une longue tradition picturale américaine.
Oui, je confirme. C'est un chef d'oeuvre ! Parmi les plus beaux films de cet été.