Et bah moi j'ai bien aimé aussi.
Certes, John Carter n'est pas exempt de défaut, mais ça reste un film très plaisant.
Avec des décors, des vaisseaux et des costumes à tomber par terre même si cet univers visuel aurait pu être plus fouillé, des effets spéciaux réussis, des personnages et des créatures sympathiques et attachants incarnés par des acteurs convaincants, et une histoire captivante malgré certains points noirs, Andrew Stanton a réussi à me transporter dans ce voyage initiatique, dans cet univers merveilleux digne des meilleures oeuvres de space fantasy. Quoi de plus normal pour l'adaptation du roman pionnier de ces genres artistiques.
Le film prend le temps de démarrer, de poser le background des personnages et de l'histoire, de caractériser chaque protagoniste principal afin qu'aucun ne soit anecdotique, à quelques exceptions. Un univers fascinant se crée petit à petit jusqu'à ce que l'histoire soit vraiment lancée.
Mais une fois qu'elle l'est vraiment, des faiblesses commencent malheureusement à apparaitre. Certains éléments du scénario, importants ou non, sont amorcés mais ne trouveront jamais de réponse, étant abandonnés sur le bord de la route. A moins que leur développement ne soit prévu dans une suite, s'il y en a une, tellement il y a trop de choses à développer dans un seul film.
La guerre qui fait rage sur Barsoom est certes présentée mais n'est finalement pas assez mise en avant, le film se concentrant sur la quête de son héros. Chose tout à fait louable mais qui ne rend malheureusement pas les deux camps suffisamment intéressants. Le personnage de Dominic West ne sera finalement qu'un bad guy anecdotique, idem pour les leaders du camp adverse qui font presque office de figurants. Du coup, on suit cette guerre, mais on ne l'a vit pas. Il y a également des choses intéressantes amorcées dans la tribu des Tarks, avec le personnage de Sola notamment et son lien avec Tars Tarkas, mais ça ne va pas bien loin et Sola ne restera finalement qu'un compagnon de route, attachant au demeurant. L'histoire du film est agréable à suivre tout de même, intéressante, mais elle aurait pu être plus passionnante, plus captivante avec des enjeux à plus grande échelle que celle liée aux personnages principaux.
Autre point faible du film : la mise en scène d'Andrew Stanton, qui est loin d'être mauvaise, bien au contraire, mais qui manque parfois de puissance. Si le réalisateur offre des beaux morceaux de bravoure et de belles scènes à la fois guerrières et touchantes, il a parfois du mal à donner un réel souffle épique à certaines scènes importantes et à insuffler une forme d'émotion particulière. Mais paradoxalement, je n'ai trouvé aucune scène plate et ennuyeuse.
Au final, malgré tout, John Carter reste un honnête divertissement, réalisé avec savoir-faire et ingéniosité, mais qui reste perfectible. Un beau moment d'évasion parsemé également d'un humour bien dosé et efficace ("Virginie"
).
(à chaud, c'était 4
)
PS : et pas besoin de 3D pour être transportée.